Le boîtier de la Bugatti Super Sport Saphir repose sur une structure squelettisée en or à laquelle sont adjoints des segments en saphir. Le mouvement apparaît ainsi tout entier au regard du porteur.
Face à tant de segments transparents, l’emboîtage était un problème ardu à résoudre. La plus petite rayure serait visible, voir amplifiée à la loupe du saphir. Mais surtout, les points d’appuis d’un emboîtage classique, à exposition normale, étaient impossibles. Il a donc fallu réaliser l’opération sans le moindre frottement et avec des appuis très contrôlés pour que le mouvement apparaisse dans une beauté irréprochable.
Dix-neuf composants du mouvement parmi les ponts et platines sont réalisés en or rouge. Manufacturer un mouvement or est une prouesse technique en soi car l’or est un matériau malléable, il colle aux outils et ne réagit pas aux processus d’usinage de manière prévisible. Tous les paramètres de travail des machines ont dû être revus pour usiner ces composants en or.
Le cadran est conçu pour être ton sur ton avec la couleur du mouvement en or visible en contrebas. La même logique prévaut au niveau décoratif puisque la plaque de base présente un trait tiré vertical qui trouve son écho dans les lignes des côtes de Genève du pont heures/minutes en arrière-plan.
Le réhaut de forme elliptique est façonné avec un relief plus large à 12h qu’6h. En conséquence, la lecture de l’heure sous ses différents angles de vision, n’est plus classique et plane, mais technique, architecturale. La longueur des aiguilles a été adaptée à cette nouvelle ouverture de cadran et en souligne le réhaut.
La Bugatti Super Sport est un véritable bloc moteur porté au poignet, selon le même concept que la première-née de la collection, présentée en 2010.
Mais au lieu de la forme tubulaire générée par un mécanisme transversal, la Bugatti Super Sport prend la forme d’une goutte, à l’image de la corne qui caractérise Parmigiani Fleurier. Faire entrer un mouvement dans cette courbe ergonomique relevait du défi. Résultat: le mouvement a été conçu en cascade – une succession de strates en escalier très complexe – et placé avec un angle oblique dans le boîtier en saphir. Vu cette orientation inclinée, l’affichage de l’heure qui d’ordinaire est parallèle au mouvement, a dû être reportée avec un angle de 90° grâce à un système de double pignons à engrenage conique. Cette référence directe au monde automobile convertie dans un mécanisme horloger est une première mondiale.
La couronne latérale enfin, a fait l’objet d’importantes recherches car les contraintes mécaniques exigeaient initialement qu’elle soit décollée du profil, brisant l’esthétique harmonieuse de la pièce. Les Artisans Boîtiers, conjointement avec l’unité de décolletage Elwin, ont conçu la couronne dynamométrique la plus complexe à ce jour – pas moins de douze composants. Parfaitement intégrée au profil sans perturber l’harmonie de la pièce, elle s’en extrait au moyen d’une pression pour permettre le remontage du mouvement. Cette couronne dynamométrique est également une première mondiale, unique en son genre.
