La plus folle : MB&F HM9
Deux balanciers volants indépendants, un différentiel planétaire central, une mécanique ultra démonstrative, une forme sans précédent, enfermée dans un cockpit de saphir qui ne comporte pas la moindre surface plane : l’Horological Machine N°9 de MB&F est hors norme. Certes, la bête avait déjà été approchée en 2019 (création du mouvement) puis en 2021 (première boîte saphir), mais les deux éditions 2023 confirment la puissance d’un design et d’un calibre qui surclassent tout ce que l’horlogerie avait pu imaginer jusqu’alors. Il y aura, de nouveau, deux micro séries de 5 pièces : en or jaune avec mouvement vert, et en or blanc avec mouvement bleu. C’est définitif : pour l’excellence de la tradition, il y a Breguet, Patek Philippe, parmi d’autres. Pour le reste, il y a MB&F.

ArtyA Purity Tourbillon
La pièce vient de franchir le cap des pré sélections au GPHG et l’on comprend pourquoi. Le génial Yvan Arpa a une fois de plus conçu une montre qui renouvelle fondamentalement les acquis sur lesquels bon nombre de marques s’étaient endormies : le tourbillon, et la boîte saphir. L’approche est très aérienne, ouverte, joueuse. Les couleurs de saphir sont justes et inédites. Le mouvement rappelle ce que faisait Hysek ou, pour la référence ultime, Vincent Calabrese avec son mouvement baguette : le calibre est roi, la boîte lui offre son habit de lumière, lequel varie du vert à l’ambre en fonction de son angle d’exposition à la lumière. Ou comment ne plus se lasser d’une montre qui n’offrira jamais deux fois le même visage.

La plus noire : H. Moser & Cie Endeavour Centre Seconds Vantablack
On a déjà vu quelques pièces utilisant du Vantablack, mais le matériau continue à produire son effet. D’un noir quasi absolu – il absorbe 99,965% de la lumière, il habille désormais une très sobre Endeavour, pièce la plus classique des collections de la manufacture H. Moser & Cie. Le contraste avec l’or rouge est saisissant. Le caractère très épuré de la pièce, avec ses seules trois aiguilles sur fond noir, est fascinant, presque hypnotique. Le diamètre de 40 mm est idéal. Cette nouvelle Endeavour n’invente rien de nouveau, mais offre, tout simplement, une combinaison esthétique et technique parfaite. Encore fallait-il y penser.

Girard-Perregaux Laureato Absolute Chronograph 8tech
L’année prochaine, la Laureato de Girard-Perregaux fêtera ses 50 ans, preuve de son immense versatilité et de sa conception graphique parfaite, dès ses premières heures. Mais il ne sera pas nécessaire d’attendre 2025 pour en profiter. Dans sa déclinaison Absolute qui, depuis 2019, en explore le côté sauvage, la Laureato se dévoile aujourd’hui en boîte composite, carbone et titane. La pièce est expressive, surtout en diamètre de 44 mm. La finition est exemplaire, le mouvement largement éprouvé (GP3300). Ou comment retravailler une légende sans la trahir et avec beaucoup d’audace.

Bulgari Octo Finissimo CarbonGold Automatique
Pour la cinquième montre, prenez les deux précédentes, ajoutez un brin de folie Bulgari, amincissez à l’extrême, et vous obtiendrez la nouvelle Octo Finissimo CarbonGold Automatique. On peut la voir, la décrire, retenir ses 6,9 mm d’épaisseur, souligner sa géométrie hors norme, mais c’est avant tout une montre qu’il faut porter...pour ne pas s’en rendre compte. Car la pièce est ultra-légère, ulta-plate. Le carbone est doux à la peau, dont il est naturellement à la température ambiante. Son motif moiré est aussi sportif qu’élégant, deux attributs souvent opposés, rarement convergents. L’étanchéité est garantie à 100 mètres, la lisibilité est optimale grâce à un choix d’or rose vif mais doux. L’Octo Finissimo a toujours été parfaite : elle le reste.
