Je ne savais pas trop comment je me sentais à l’idée d’être l’une des premières voitures à partir de la Place Vendôme. Il y a un certain confort à se trouver au milieu ou en queue de peloton, mais nous étions là, mon amie Gina et moi, pilote et copilote, en tête de file du Rallye des Princesses Richard Mille avec pour tout guide pour sortir de la ville un « carnet de route » plein de pictogrammes, de distances, de temps, et de vitesses moyennes. Avec le starter sorti et le moteur de notre Austin Mini émettant un son décidément contrarié d’avoir été réveillé si tôt un dimanche matin, nous nous sommes lancées.
Le Rallye des Princesses Richard Mille est un rallye de voitures classiques réservé aux femmes. Il en est maintenant à sa 23ème édition et il commence toujours dans la capitale française, puis il emprunte différentes routes à travers la France chaque année. Pour cette édition 2024, l’aventure passait par Tours, Saint-Martin-de-Ré, Beynac-et-Cazénac et Carcassonne avant de se terminer dans la Principauté d’Andorre. Les concurrentes parcourent entre 300 et 350 kilomètres par jour sur des routes de campagne dans des voitures classiques datant de 1946 à 1990.
La perspective de voir des voitures d’une période révolue, comme les Porsche 356 et 911, les Alfa Romeo Spider, les MGB, les modèles Triumph TR, les Ferrari 328 GTS et même notre Austin Mini, a attiré des spectateurs qui nous saluaient et prenaient des photos et nous donnaient l’impression d’être de véritables princesses.
Le rallye n’est pas une question de vitesse : l’objectif est d’aller du départ à l’arrivée dans un temps donné, avec quatre épreuves chronométrées distinctes chaque jour, en parcourant des distances déterminées dans un temps exact, sur la base de la vitesse moyenne attribuée à votre véhicule. Si vous êtes plus lente que le temps requis, vous écopez de points de pénalité et si vous êtes plus rapide, vous en recevez encore davantage.
Au début cela ne semblait pas trop compliqué et pourtant faire cela tout en essayant de suivre des directions exigeait une sérieuse gymnastique mathématique pendant que j’indiquais à Gina de tourner à gauche, de ralentir, d’accélérer, de prendre la troisième sortie sur le giratoire, de passer devant cet arbre dans exactement 21 secondes !
« Ce que j’aime dans ce rallye c’est que vous avez vraiment l’occasion d’être avec quelqu’un huit heures par jour, on n’a pas de temps pour des appels téléphoniques ou des courriels, cela vous ramène à une époque où vous preniez du temps pour vous », confie Amanda Mille, Directrice marque et partenariats de Richard Mille, le sponsor principal.
En tant qu’invitées de Richard Mille, Gina et moi avons eu l’avantage supplémentaire de pouvoir essayer une RM37 en or et carbone TPT® et une RM 037 en céramique blanche, nous faisant sentir encore plus « comme des princesses » tandis que nous dévalions les routes de campagne françaises. En fait, la seule fois où nous n’étions pas d’accord ce n’était pas quand nous avons manqué un virage ou passé trop vite à un checkpoint, mais pour savoir qui porterait chaque montre en premier !
Richard Mille a toujours mis les femmes en avant, sans que cela soit quelque chose de conscient. Cela vient de façon naturelle à la marque. « Nous ne soutenons pas les femmes parce que c’est la bonne chose à faire, nous le faisons parce que nous aimons le faire », remarque Amanda Mille, qui a participé au rallye au moins six fois.
Elle n’est pas la seule, de nombreuses concurrentes reviennent année après année, accros au frisson d’être une princesse de course le temps d’une semaine, et je comprends tout à fait. Alors, si l’une d’entre vous cherche une copilote pour mai 2025, je suis libre !
