Sur la cinquantaine d’exposants attendus fin août pour la 5e édition, une trentaine a transposé le concept sur les bords de la Limmat le 4 juin à Zurich, accueillant plus de 500 invités issus de la communauté horlogère locale qui ont adoré le concept : « Pourquoi n’êtes-vous pas venus plus tôt ? », a-t-on pu entendre.
La formule conviviale « casual chic » qui a fait le succès des GWD depuis 2020 a conquis les fans de montres zurichois, qui n’ont jamais connu un tel événement alors que leur ville est la capitale économique de la Suisse. Lieu central et branché, grande salle de cocktail dinatoire aux couleurs des GWD, espaces assis et lounges pour des séances de « touch and feel » en relation directe avec les dirigeants des marques et leurs équipes, passion et proximité, sans oublier le coin lecture avec les magazines GMT et GMT XXL, aussi prisés que les petits fours par les visiteurs de toutes les générations.

L’union fait la force
Sur scène, les CEO de trois des six marques fondatrices ont remercié les convives et expliqué la démarche : Antoine Pin (Bulgari, président des GWD), Georges Kern (Breitling, dont le siège se trouve à quelques rues) et Edouard Meylan (H. Moser & Cie., initiateur de cette première à Zurich). Autogéré et décentralisé depuis sa création, l’événement implique une réunion de ses acteurs après chaque édition, pour débriefer et élaborer la suivante. Lorsque la question s’est posée de l’exporter à New York, Edouard Meylan a proposé de traverser la Sarine avant l’Atlantique. Comme son nom l’indique, Zurich est riche, mais elle reste privée de manifestation horlogère : « Allons à la rencontre de ses collectionneurs », a suggéré le CEO. Pour lui, les Geneva Watch Days ont su garder leur esprit d’origine : « Cette étape zurichoise constitue un très bel exemple de collaboration, car les grandes marques telles que Breitling et Bulgari n’en ont pas vraiment besoin. Les budgets sont restés très limités pour permettre aux plus petites marques d’y participer, et les équipes de Breitling ont été mises à disposition pour l’organiser. » H. Moser a invité le plus grand nombre de passionnés.

C’est d’ailleurs ce qu’indiquait Georges Kern dans sa conférence de presse donnée en début d’après-midi : « Nous n’avions pas imaginé, à l’origine, que les GWD prendraient une telle ampleur, mais l’esprit a été conservé : les petites marques ont la même visibilité que les grandes, nous agissons un peu en tant qu’incubateurs car elles ont autre chose à proposer. Nous avons tous une responsabilité à prendre dans la promotion de l’horlogerie. Il s’agit en quelque sorte de notre contribution à l’industrie. N’oublions pas qu’elle emploie 65’000 personnes en Suisse, c’est l’un des plus importants secteurs exportateurs. » Breitling a d’ailleurs profité de l’occasion pour lancer de nouvelles déclinaisons de son Chronomat, et pour annoncer l’ouverture de son Pop-up Museum de 370 m2 à Zurich, cet été, dans le cadre de son 140e anniversaire.

Prochaines étapes ?
Quant à Antoine Pin, il s’est enthousiasmé sur le taux de transformation exceptionnel de l’initiative : « La plupart des personnes invitées sont venues, de tous les âges et genres, avec beaucoup de passionnés », signe que l’attente était réelle. « Nous sommes toujours en processus de réflexion « test and learn » et nous ne demandons aux marques aucun engagement à long terme, pour rester flexibles. Ici, le résultat dépasse toutes nos espérances ». La suite ? « Je considère les Geneva Watch Days comme un festival célébrant l’horlogerie. Il s’agit de faire savoir et faire connaître les métiers, les savoir-faire, les gens, les marques et les produits afin de montrer et partager l’énergie et le dynamisme de notre activité. La démarche s’inscrit entre la fashion week et Art Basel, avec une ouverture au public et une non-unité de lieu et de temps qui pourrait fonctionner dans différents endroits. La Dubai Watch Week des Seddiqi y parvient de manière exemplaire. »
Rendez-vous du 29 août au 2 septembre pour la 5e édition des Geneva Watch Days.