Destiné à promouvoir l’horlogerie indépendante, le concours était ouvert aux créateurs indépendants, artisans et entrepreneurs horlogers du monde entier. A la clé, non seulement une dotation financière et un coaching d’un an de la part de professionnels multidisciplinaires, mais en outre, comme les cinq finalistes l’ont évoqué sur scène, un coup de projecteur mondial inespéré à leur petite échelle.
Ainsi, plus de mille candidatures sont parvenues à la Fabrique du Temps, qui avait édicté des critères précis : design et esthétique, créativité et audace, innovation technique, détails et finitions, et complexité. Une centaine de dossiers a alors été analysée par un comité d’experts internationaux, qui a désigné cinq finalistes. Ils ont alors défendu leurs créations devant un jury de cinq spécialistes internationaux, présidé par Michael Tay, DG du groupe The Hour Glass. Bien rythmée et conviviale, la cérémonie de remise des prix a réuni la communauté horlogère à la Fondation Louis Vuitton à Paris, couronnant Raùl Pagès, ému aux larmes. Il a félicité les autres nominés : Pertermann Bédat, Simon Brette, John-Mikaël Flaux et Andreas Strehler.

Grâce à la passion et la détermination de Jean Arnault, directeur de Louis Vuitton Horlogerie et initiateur du prix, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour la très créative Fabrique du Temps Louis Vuitton, associée à la démarche. Ce changement de paradigme s’est illustré l’an passé par la montée en gamme radicale des montres Louis Vuitton et la collaboration avec Akrivia, et ce LV Watch Prize en faveur des petits indépendants attire l’attention des collectionneurs. Nul doute que d’autres initiatives se préparent pour amplifier le mouvement. Il y a près deux siècles, le jeune Louis Vuitton avait fondé sa marque de malles, que son fils Georges avait ensuite développée de manière spectaculaire. Il se pourrait bien que Jean soit à l’horlogerie ce que Georges fut à l’activité d’origine de Louis Vuitton.