#1 : Léon Breitling n’était pas le premier horloger de la lignée
Le nom de la manufacture Breitling est étroitement associé à celui de son fondateur, Léon Breitling. Mais ce n’était en réalité pas le premier membre de la lignée à afficher son patronyme sur une montre. L’un des oncles du père de Léon Breitling avait lui aussi rejoint, par mariage, une famille horlogère. Créée en 1850, l’entreprise Breitling-Laederich est exportatrice aux Amériques. C’est grâce à cette première société que Léon Breitling a lui-même mis un pied dans l’horlogerie.

#2 : Montbrillant, une manufacture...et un domicile
En 1892, Léon Breitling ouvre un atelier de fabrication rue de Montbrillant. Le nom est devenu historiquement associé à la marque. Mais c’était en réalité aussi le domicile de la famille. De chaque côté de la partie réservée à l’usine, se trouvaient des villas dont une aile a accueilli trois générations de Breitling. C’est une structure typique d’usine de la fin du XIXe siècle, comme on en voyait également en France avec un autre grand nom du chronographe, la famille Dodane, dont la maison-usine est toujours visible à Besançon.

#3 : Merci la police (et Breitling)
En 1907, le chronographe appelé « Vitesse », commercialisé par Breitling, est amplement utilisé par les forces de l’ordre. Alors que l’automobile se diffuse de plus en plus largement, cet outil pouvait mesurer des vitesses de 15 à 250 km/h. Il est devenu un instrument employé par la police pour verbaliser les excès de vitesse – le premier radar, en somme.

#4 : Apparition du second poussoir
Dans un souci d’efficacité, le chronographe contemporain est généralement équipé de deux poussoirs : le premier pour la fonction start/stop, le second pour la remise à zéro. Auparavant, toutes les opérations procédaient d’un seul poussoir, mais c’est Gaston Breitling (fils de Léon) qui, en 1923, a déposé une demande de brevet pour un tel usage. Un siècle plus tard, il est devenu la règle.

#5 : Gaston et les Oiseaux
C’est un pan méconnu de l’histoire de Breitling : au début des années 1900, l’entreprise a ponctuellement fabriqué des boîtes à oiseaux chanteurs. Il s’agissait de petits automates dans l’air du temps, un filon que la marque voulut exploiter. Selon les archives familiales, ces automates étaient confectionnés à Paris par le beau-frère de Gaston Breitling.
#6 : Régence familiale
L’histoire de la maison saute généralement directement de Gaston à Willy Breitling. Ce ne fut en réalité pas le cas. Lorsque Gaston Breitling décède, il a seulement 43 ans. Son fils Willy, 14 ans. Il allait encore à l’école. Selon la loi de l’époque, il lui fallait avoir au moins 20 ans pour prétendre à la direction d’une entreprise. Pendant six ans, c’est donc sa mère Berthe qui a dirigé Breitling aux côtés de différents administrateurs plus ou moins compétents. Une régence méconnue !
#7 : Inspirations photo
C’est en découvrant un appareil photo d’entrée de gamme, le Brownie de Kodak, que Willy Breitling a lui-même un déclic : « Nous devons fabriquer un produit d’entrée de gamme, à la portée de tous », déclare-t-il. Avec cette intuition, Willy Breitling ouvre le marché du chronographe populaire, accessible, le sortant de son carcan d’outils réservé aux compétiteurs. Une révolution copernicienne.
#8 : L’ancêtre de la Navitimer
Le modèle Navitimer est aujourd’hui indissociable de son chronographe, de sa règle à calcul et de sa lunette crantée. En réalité, ces attributs ne lui appartiennent pas : c’était ceux du Chronomat 786. Il s’agit d’un modèle édité à partir de 1942 dont le nom signifie « chronographe pour mathématiciens ». Il ne faut pas le confondre avec les versions modernes, qui proviennent de la contraction de « chronographe » et « automatique ». Une pièce d’anthologie devenue presque introuvable.

#9 : Le mystère Twin Jet
En 1957, Breitling est déjà très implantée dans les domaines de la navigation et du voyage. C’est alors qu’un nouvel élément de design fait son apparition sur certains cadrans : le logo Twin Jet. Il fallait à l’époque le débusquer sur le fond du boîtier de la SuperOcaan et de la TransOcean. Ce n’est que près de 10 ans plus tard, en 1965, que Willy Breitling décide de l’afficher sur le cadran de la Navitimer. Depuis, ces deux petits avions superposés sont devenus une marque de fabrique recherchée des collectionneurs. Mais pourquoi deux jets ? Encore aujourd’hui, personne n’en a la moindre idée !

#10 : L’entrée dans l’aviation
L’empreinte de Breitling dans le domaine de l’aviation est considérable, depuis son partenariat avec les patrouilles du monde entier, jusqu’à celui avec John Travolta.

Breitling était d’ailleurs aux commandes de sa propre patrouille de voltige, un cas unique en horlogerie, appelée la Breitling Jet Team. Elle est née au tournant de l’année 2000, mais son histoire remonte en réalité un peu plus loin : dès 1994, la marque avait créé sa propre école, la Breitling Aviation Academy. Elle aurait eu 30 ans cette année !
