Depuis le lancement des nouveaux chronographes Type XX à Paris cet été, les projecteurs journalistiques se sont essentiellement braqués sur l’esthétique de ces deux nouvelles montres et sur le lien historique entre Breguet et le monde de l’aviation. Mais il y a une intrigue secondaire dans cette merveilleuse histoire : la création de deux nouveaux mouvements qui a demandé quatre ans de recherche et développement.
Comme la plupart des nouveaux mouvements, ils n’ont pas été conçus en quelques mois. Il faut des années pour les perfectionner et dans le cas du calibre 728 (la version civile qui comprend un chronographe flyback avec secondes chronographes centrales, compteur de 15 minutes et compteur de 12 heures, et date) et du calibre 7281 (la version militaire avec un chronographe flyback avec secondes chronographes centrales, compteur de 30 minutes, petite seconde et date), quatre années ont été nécessaires.
Les constructeurs et ingénieurs de Breguet se sont d’abord demandés s’ils devaient utiliser un calibre existant ou repartir d’une feuille blanche. Ils ont décidé de recommencer à zéro pour créer deux nouveaux mouvements qui auraient un diamètre et une hauteur fixes mais seraient aussi robustes et modernes afin de pouvoir animer des montres dans les années à venir. L’équipe de développement de Breguet a réussi à utiliser son expérience et connaissances préexistants de son écurie actuelle de mouvements, mais chaque fonction, opération et élément mobile a été étudié pour réaliser les meilleurs mouvements chronographes flyback possibles. Jetons un coup d’œil aux résultats qui comprennent une multitude d’améliorations.
Robustesse
Le premier critère était d’avoir des mouvements robustes, pas seulement en termes de capacité de résistance aux chocs, mais également en termes de fiabilité. Grâce à une haute fréquence de 5Hz, le balancier fonctionne à une vitesse plus élevée, ce qui ensuite exerce une influence positive sur la stabilité du spiral, réduisant ainsi les effets des influences externes sur le mouvement et augmentant sa précision de chronométrage.
Le choix des matériaux joue aussi un rôle dans la robustesse d’un mouvement. Dans les deux calibres 728 et 7281, les spiraux et les roues d’échappement sont en silicium. Comme les composants du silicium sont antimagnétiques, ils garantissent une précision constante. Ajoutez à cela le fait qu’ils ne se déforment ni ne se corrodent et qu’ils sont dotés d’un bon isochronisme, et leur durabilité et leur précision augmentent encore.
Pour continuer sur le sujet de la robustesse, le balancier a un pont traversant attaché des deux côtés, permettant au mouvement d’absorber les micro-chocs quotidiens sans perte de précision. Autre détail sur ce pont : il possède une zone qui peut être ajustée avec une vis, l’horloger peut ainsi régler avec précision la position du pont, améliorant encore une fois la précision du mouvement. Et comme si tout cela n’était pas assez impressionnant, la réserve de marche est de 60 heures, ce qui est particulièrement rare pour un mouvement de chronographe.
Le chronographe flyback
Le chronographe flyback permet au porteur de démarrer le chronographe puis de l’arrêter, de le régler et de le redémarrer avec une seule pression sur le poussoir. Sans cette fonction, le porteur devrait arrêter le chronographe, le remettre à zéro, et le redémarrer avec trois pressions séparées. Le chronographe flyback était très utile aux pilotes qui avaient besoin de faire de rapides calculs en vol en portant des gants. Ces nouveaux mouvements fonctionnent grâce à une roue à colonnes et à un système d’embrayage vertical qui évite tout saut inattendu des aiguilles, qui survient souvent avec d’autres types de systèmes. Breguet a consacré énormément de temps à ces seuls composants pour qu’ils fonctionnent parfaitement et offre une expérience chronographe la plus agréable qui soit.
Une des fonctions pièges d’un chronographe est de remettre simultanément à zéro toutes les aiguilles au moment de la remise à zéro. Cette action fonctionne grâce à la roue à colonnes, mais Breguet est allé plus loin en développant un mécanisme qui crée une force constante pour la fonction de remise à zéro avec un verrou rigide qui maintient le système en place. Lorsque le poussoir est pressé, il enroule un ressort, puis le verrou rigide déverrouille le système de remise à zéro, et le ressort libère l’énergie du système de remise à zéro, et toutes les aiguilles reviennent instantanément à leur position initiale instantanément.
Même si l’inspiration derrière les nouveaux Breguet Type XX provient de la riche histoire de la marque, toutes ces améliorations prouvent que les mouvements de Breguet sont constamment réinventés grâce à la nouvelle technologie, au nouveau savoir-faire, aux nouveaux outils et aux nouveaux matériaux, qui n’étaient pas traditionnellement disponibles mais fournissent aujourd’hui la meilleure expérience de chronométrage pour les clients de Breguet.
