De la UR 103 à l’EMC : dialogues horlogers

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From the UR 103 to the EMC : horological dialogues - Urwerk
Nées d’un échange permanent entre un horloger et un designer, les montres d’Urwerk vont jusqu’à dialoguer avec leurs propriétaires.

Fondée en 1997 par l’horloger Felix Baumgartner et le designer Martin Frei, Urwerk donne naissance à des montres originales tant du point de vue technique que du point de vue esthétique, réalisant une symbiose dont nul ne connaît précisément la genèse. On ne saurait dire qui de l’horloger ou du designer a guidé l’autre tant leur collaboration est interactive. 


Urwerk UR-103 White Gold Front & Back

Si l’histoire a commencé avec des heures vagabondes parcourant tour à tour un arc de cercle de 60 minutes – modèles UR 101 et UR 102 −, la personnalité de la marque s’est affirmée à travers la déclinaison des montres à satellites. En 2003, la UR 103 inaugurait un affichage à quatre satellites circulaires, chacun portant trois chiffres des heures. Ils tournent sur eux-mêmes et, via un carrousel, ils se succèdent le long d’un arc des minutes qu’ils pointent par un index. Principe similaire dans la famille 200 – UR 201 (2007), UR 202 (2008) et UR 203 (2010) – mais avec trois satellites pyramidaux, porteurs de quatre chiffres des heures sur leurs différentes faces, et des aiguilles télescopiques qui s’allongent et se rétractent pour indiquer les minutes. En 2011, Urwerk introduit la UR 110, une variante qui n’est simplifiée qu’en apparence. Les aiguilles des minutes sont des flèches fixes et elles parcourent un axe positionné sur le côté droit de la montre, et non plus à la base, pour faciliter la lecture. Le système qui permet une telle aisance est radicalement différent des précédents. Il a fallu près de deux ans pour le développer.


Urwerk UR-110 Red Gold Front

Une décennie prometteuse
L’année 2011 restera également marquée par la présentation de la spectaculaire UR 1001 Zeit Device, une montre de poche dotée d’un calendrier qui enregistre le temps passé jusqu’à 1'000 ans ! Si les heures s’affichent de manière normale chez Urwerk, à l’aide de trois satellites cubiques, les minutes s’en désolidarisent et adoptent un affichage rétrograde complexe : une seule aiguille accompagne tous les satellites et elle revient à zéro à chaque fois qu’elle a fini sa course. Quant au calendrier, il affiche les mois sur un second module satellitaire muni de flèches fixes pour indiquer les quantièmes et, au verso de la montre, il intègre un compteur circulaire 100 ans qui avance par tranches de cinq ans et un compteur vertical 1'000 ans qui progresse de siècle en siècle.


Urwerk UR-1001 AlTiN front & back

Avec la UR 210 dévoilée en cette année 2013, les minutes rétrogrades passent de la poche au poignet en adoptant une aiguille détonante sculptée en 3D. Imposante et néanmoins légère car composée d’aluminium, elle enserre successivement les trois satellites des heures et elle les accompagne le long de l’arc des minutes avant de revenir à son point de départ en moins de 1/10ème de seconde. 
Parallèlement, en 2010, Urwerk a commencé à explorer de nouveaux types d’affichage. La UR CC1 se caractérise par une lecture linéaire des heures sautantes et des minutes rétrogrades. Elle est rendue possible grâce à deux cylindres tournants sur lesquels le pointage progresse en spirale de 0 à 60 et par petites barres de 1 à 12. Les secondes, particulièrement mises à l’honneur, bénéficient d’un double affichage : affichage linéaire par progression d’un spiral flottant et affichage digital par disque tournant à intervalles de 2 secondes (indication des chiffres pairs). 


Urwerk UR-203 PE DVD back

 
Des montres sous contrôle    
En outre, Urwerk a développé différents systèmes de contrôle, parfois inédits, qui permettent aux propriétaires de suivre voire d’interférer sur le fonctionnement de leur montre. Dès 2003, la UR 103 intégrait un « Control Board » comprenant une réserve de marche, un chronomètre 15 minutes et secondes pour un réglage précis de l’heure et une vis de régulation pour un ajustement du rendement à son rythme de vie (plus ou moins 30 secondes par jour). Par la suite, on a vu apparaître l’indicateur de service « Oil change », le tout premier indicateur de temps accumulé ou odomètre et, avec l’avènement du remontage automatique à turbines, un système d’accélération/ralentissement qui permet d’adapter la fonction à l’activité du moment (remontage à plein régime « Free », remontage à force réduite de 35% « Sport » ou remontage bloqué « Stop »). 


Urwerk UR-210 AlTiN front & back

Dernièrement, la UR 210 a intégré, en première mondiale, une fonction des plus humanisées. Sur le cadran, à 11 heures, on découvre un indicateur qui mesure l’efficience du remontage en calculant le ratio entre le remontage du mouvement et la dépense effective d’énergie. Si l’aiguille est dans la zone centrale, le remontage est satisfaisant, dans le rouge il est trop intense, dans le vert pas assez. Ainsi, le système de régulation précédemment développé par Urwerk bénéficie de repères visuels particulièrement judicieux. L’adaptation en modes « Full », « Reduced » ou « Stop » s’effectue au verso de la montre.
Et voilà que se profile l’EMC, un mouvement qui pourra être paramétré selon les données du porteur et son lieu de destination. Sa précision de marche pourra être évaluée et régulée à tout moment et ce, par le propriétaire en personne. Jamais jusqu’à présent, on n’avait imaginé un tel « dialogue » en l’homme et sa montre.
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