Elle n’est peut-être pas révolutionnaire, mais elle possède un mérite dont bien des pièces ne peuvent se targuer : l’Aïkon de Maurice Lacroix a remis une montre au poignet de nombreuses personnes qui n’en portaient plus. De simples amateurs qui voulaient un produit hors des grandes marques habituelles, sans se ruiner, avec un look piochant dans le meilleur du vintage et du moderne. À bon prix, et bonnes dimensions.
La recette semble simple. Mais si elle l’était tant que cela, tout le monde aurait son Aïkon. Or, hormis le récent succès de la PRX de Tissot dans un registre un peu différent (davantage orienté vintage), il n’existe qu’une seule Aïkon, et elle est chez Maurice Lacroix.
Oser la couleur
Aujourd’hui, la marque de Saignelégier en propose quatre nouvelles versions. Elles offrent plusieurs singularités. D’abord, pour trois d’entre elles, celle d’offrir des nouvelles couleurs particulièrement éclatantes et atypiques dans l’univers horloger : deux d’entre elles sont d’un violet vif et électrique, quand la troisième s’habille d’un jeune soleil assez doux. La quatrième nouvelle Aïkon est intégralement grise, plus conventionnelle.
Puissance 4
Ces quatre nouveautés sont réparties en deux diamètres : 44 mm pour les chronographes, 42 mm pour les modèles à trois aiguilles et date. Les premiers ont le mérite de nous pousser hors de notre zone de confort : qui porte un chrono violet de 44 mm ? Personne, ou presque. La couleur est rare en horlogerie. Et hormis les chronos de pur racing, le diamètre de 44 mm s’efface de nos jours au profit de dimensions plus modérées. L’Aïkon de 39 mm, et donc unisexe, reste d’ailleurs l’une des meilleures ventes de la maison. Mais on reconnaîtra à Maurice Lacroix le mérite de ne pas se contenter de ses best-sellers et d’aller chercher des combinaisons de tailles et couleurs qui bousculent les habitudes. Les chronographes violet et jaune sont là pour ça : sortir des sentiers battus.
Les deux autres pièces de 42 mm, sur cadran gris souris ou violet, se porteront plus aisément. S’il ne fallait pas sortir des ornières genrées, on attribuerait volontiers la grise aux hommes, la violette aux femmes. Ce qui, évidemment, serait un non-sens : chacun porte la couleur qu’il veut. Aux horlogers de faire une offre produits, aux clients de la choisir (ou non) en fonction de leur sensibilité. Mais il est un trait de ces quatre nouveautés qui devrait mettre tout le monde d’accord : l’emploi du titane.
Premier usage du titane chez Maurice Lacroix
En soi, l’emploi du titane n’est certainement pas une originalité horlogère, tant s’en faut. Mais pour Maurice Lacroix, c’en est une : 100% des Aïkon étaient, jusqu’à présent, en acier. Pour tenter de sortir du lot malgré cette arrivée tardive sur le marché des montres en titane, Maurice Lacroix a eu une idée astucieuse : en utiliser deux grades différents.
Chacune de ces nouveautés combine donc des éléments en titane grade 5 et grade 2. Les premiers sont, schématiquement, tous ceux qui sont polis, donc les cavaliers, couronne et poussoirs, ainsi que les maillons fins du bracelet. Ceux qui sont en titane grade 2 sont partout ailleurs, soit la boîte, le reste du bracelet, lunette et fermoir.
L’idée est judicieuse. Chaque grade possède son propre reflet, ce qui donne à ces Aïkon une esthétique différente. Qui plus est, le grade 5 est plus résistant que le grade 2. Il est donc plutôt bienvenu d’en faire usage sur des éléments potentiellement soumis à des chocs fréquents, comme sur les cavaliers, les poussoirs ou la couronne.
Les pièces seront disponibles dans les prochaines semaines au prix de 2700 CHF / 2800 EUR pour les variations à trois aiguilles et date, et 4150 CHF / 4350 EUR pour les chronographes.
