Quelles sont les couleurs maîtresses de l’horlogerie ? Il en existe de deux types. D’abord, les tonalités éternelles, celles qui s’écoulent en tout lieu, à toute époque : blanc, noir, gris. Ensuite, les couleurs à la mode, celles qui s’affichent dans les médias, incarnent les tendances du moment et se vendent aux collectionneurs sensibles à l’air du temps. En ce moment, le bleu et le vert.
Cette catégorisation, dont le designer et expert des couleurs Jean-Gabriel Causse s’est récemment fait écho lors d’un séminaire pour les 20 ans de Positive Coating, n’a pas échappé à IWC. La manufacture de Schaffhausen vient de parachever l’offre chromatique de sa ligne Ingenieur Automatic 40. Elle comportait jusque-là du noir, du gris, du blanc, du vert. Elle se dote aujourd’hui de bleu. La palette est complète.
Un anniversaire en perspective
Le modèle a été dessiné par Gérald Genta en 1955. L’année 2025 devrait donc faire l’objet de célébrations pour ses 70 ans, probablement avec des séries limitées ou complications qui viendront enrichir cette grande dame des tool watches. En version de 40 mm, surtout en cette nouvelle livrée bleue, la pièce devient toutefois plus unisexe que jamais.
Chacun y trouvera son compte. Les nostalgiques de son passé de baroudeuse apprécieront d’abord sa robuste boîte acier. La mention, si commune en horlogerie, a pourtant un sens particulier pour l’Ingenieur d’IWC : en 1955, la pièce a été pensée dans une optique antimagnétique, avec cage intérieure en fer doux pour prémunir son mouvement d’une magnétisation externe durant les explorations auxquelles elle était promise. Près de 70 ans plus tard, IWC préserve cette spécificité. Toute Ingenieur Automatic 40 possède donc une boîte en acier doublée d’un caisson protecteur en fer doux.
Outre cette particularité technique, l’aventurier du XXIe siècle appréciera sa lunette à cinq vis apparentes (griffe Genta oblige), sa couronne vissée, son fond plein, son endurance de 120h. On note le clin d’œil : alors que de nombreuses montres se vantent d’être « week-end proof » avec leurs 48 heures de réserve de marche, IWC les prend à contrepieds avec une montre « week proof » portée à cinq jours complets de réserve de marche. Le mérite en revient au Calibre 32111 qui, à l’image des quatre variations existantes, anime également cette nouvelle version bleue.
Blue grid
Les amateurs et amatrices de finesse esthétique ne seront pas en reste, avec lunette et bracelet à chanfreins polis miroir, un diamètre contenu de seulement 40 mm et surtout ce nouveau cadran d’un bleu électrique. IWC y a appliqué le motif signature de la ligne Ingenieur Automatic. C’est un composé plutôt inhabituel de deux figures géométriques, la ligne et le carré. Mais comme il est étampé, il est en trois dimensions. On parlera donc plus volontiers de quatre barres suivies de 12 cubes.
C’est un ornement peu commun – voire unique – dont on s’acclimate pourtant avec facilité, car dessiné dans l’esprit de rigueur mathématique de la bien nommée « Ingenieur ». Parée de son nouveau bleu, cette création dite « grid » est survolée par trois aiguilles acier avec dépôt luminescent. Comme pour les variations noir et vert anglais, cette combinaison de bleu et d’acier poli offre un fort contraste gage d’une excellente lisibilité.
