Place Vendôme, Paris, 20 novembre 2024. Il y a près de 20 ans, nous étions déjà au même endroit, au même moment, avec un certain Jean-Claude Biver qui venait de prendre en main Hublot. L’homme appuyait sur l’interrupteur des illuminations de la célèbre place parisienne, un rituel aujourd’hui hélas perdu.
On connaît la suite de l’histoire, l’ascension fulgurante de la manufacture de Nyon. Et c’est le plus surprenant : faire un coup d’éclat, comme ce fut le cas il y a 20 ans avec la Big Bang, est une chose. Se maintenir durant deux décennies à un tel niveau, avec toujours le même esprit frondeur et d’innovation, en est une autre. La pièce révélée par Hublot avec Novak Djokovic à Paris est un coup de maître qui matérialise cette exceptionnelle continuité.
Deux hommes et une montre
Elle est le fruit d’un enchaînement de bonnes décisions, au bon moment, avec les bonnes personnes. D’abord, par le choix de l’ambassadeur, Novak Djokovic, qui n’est pas un simple joueur de tennis : c’est un homme-universel, un homme-marque. Égrener ses 24 titres en Grand Chelem ne suffit même plus : Novak est déjà au-delà, au-dessus. Et pourtant : rarement un tel champion stratosphérique a su rester si accessible. En ce 20 novembre, l’homme s’est montré comme il est hors des terrains : souriant, décontracté, cédant à tous les selfies avec une constante gentillesse.
Mais la réussite du lancement de sa Big Bang Unico tient aussi à un autre homme : Julien Tornare. Quittant Zenith, où l’unanimité de la communauté horlogère a reconnu l’excellence de son travail acharné, il n’est arrivé chez Hublot qu’au 1er septembre. Julien Tornare aurait pu profiter de l’occasion pour exposer ses plans pour la manufacture, se mettre en scène, célébrer le moment sous paillettes et confettis, faire star égale à Novak Djokovic. La plupart des CEO auraient saisi une telle occasion, si magnifiquement médiatique. Mais Julien Tornare a fait exactement l’inverse.
D’emblée, le nouveau patron a signalé que c’était, ce soir, place Vendôme, sa première sortie en tant que CEO. L’homme en était manifestement ému. Il ne s’est par ailleurs attribué aucun mérite au lancement de la Big Bang Novak Djokovic : il a, au contraire, pris soin de préciser qu’il n’avait pas porté le projet, remerciant tous ceux qui, avant lui, ont pu le faire aboutir. Julien Tornare a joué la transparence, le collectif, la sincérité. En quelques secondes, Julien Tornare a acquis ce que d’autres mettent des années à conquérir : de la confiance.
Pièce d’exception
Et puis il y a, enfin, surtout, le produit. On ne répétera jamais assez qu’une montre n’est jamais intrinsèquement « bonne » ou « mauvaise » : elle doit avant tout être cohérente par rapport à l’univers de la marque. À cet exercice, la Big Bang Unico Novak Djokovic vise dans le mille.
Hublot représente l’excellence technique ? La tête de montre, hors bracelet, ne pèse que 49,5 grammes. Afin de garantir sa légèreté, Hublot a dû trouver un moyen de réduire le poids de la montre. À la place du traditionnel verre saphir, l’horloger suisse a choisi le verre Gorilla trempé, un matériau utilisé dans l’électronique et deux fois plus léger que le saphir.
Hublot est une manufacture intégrée ? On y trouve le chronographe manufacture Unico à remontage automatique. Pour être le plus léger possible, il est en aluminium. Hublot a gagné 27% de poids sur le mouvement.
C’est une pièce qui se rapporte à Novak Djokovic ? Sa boîte est faite d’un composite fabriqué à partir de 25 raquettes HEAD et de 32 polos Lacoste – 17 de couleur bleu foncé, 15 bleu clair – utilisés par le joueur. Une démarche innovante...et écoresponsable.
C’est une pièce qui marquera l’histoire ? Oui, car 100% des raquettes et polos ont été effectivement utilisés par Djokovic lors de la saison 2023, l’année où le monde l’a vu entrer dans l’histoire et battre de nouveaux records pour atteindre 24 titres du Grand Chelem. Sa Big Bang comporte littéralement, physiquement, comme il l’a dit, « son sang, sa sueur et ses larmes ».
Au terme de la présentation, il fut naturellement demandé à Novak Djokovic s’il allait jouer avec cette montre à son poignet. Tout ambassadeur aurait feint l’évidence d’une osmose annoncée entre l’homme et sa montre. Mais là aussi, l’intéressé a fait exactement l’inverse. « Je ne sais pas encore. Je n’ai jamais joué avec une montre, je trouve ça étrange, surtout avec mon revers à deux mains. Tout poids additionnel sur le poignet peut être un handicap. Je n’ai pas encore essayé de jouer avec, on verra ». Transparence et sincérité jusqu’au bout. Un cas d’école. Hublot reste définitivement « différent » et « unique », mais en empruntant de nouveaux chemins, des valeurs universelles portées par un CEO et des athlètes qui les incarnent avec une vision renouvelée de la marque, d’une rare pertinence.
