Vous venez de lancer deux nouvelles Strike Two, Terra et Highland. Pouvez-vous nous raconter leur histoire ?
Elles sont toutes les deux liées à la nature. La Terra est inspirée par mes voyages en Namibie et la Highland évoque davantage l’aventure, Christophe Colomb et les paysages écossais aux couleurs vertes et marron.
Les couleurs de ces nouvelles pièces sont plus subtiles que celles de vos modèles les plus récents. Y a-t-il une raison à cela ?
Oui, nous avons toujours des montres colorées, mais nous voulons représenter plus que cela et offrir plus d’options à nos collectionneurs, en adoptant une approche plutôt classique. Nous avons tellement de belles montres du passé, comme l’Opus qui n’est pas classique à proprement parler, mais disons plus conservatrice. Nous souhaitions aussi revenir à de plus petites tailles. Il y a quelques années, les diamètres montaient jusqu’à 44 et 45 mm. Aujourd’hui, les nouvelles montres mesurent 41 mm, ce qui les rend plus élégantes et leur apporte un nouveau look. Elles séduisent un autre type de clients.

Quelles leçons en termes de création horlogère estimez-vous avoir tirées de vos 13 ans à la tête de Chronoswiss ?
Je crois qu’il ne s’agit pas de créer quelque chose de complètement nouveau à chaque fois. Il s’agit de se concentrer sur l’héritage, mais avec une touche d’innovation. Cela nous a beaucoup aidés lors des 13-14 dernières années. Il s’agit de respecter l’ADN et de ne pas trop s’en éloigner.
Vous vous souvenez peut-être des premières montres que nous avons faites lorsque nous sommes arrivés dans l’entreprise. Quelqu’un m’avait dit que les montres sportives étaient à la mode. J’ai dit allons-y, faisons cela, et nous avons réellement créé de nouveaux moteurs. Nous avons essayé, appris, essayé encore et évolué au fil du temps. Je crois que c’est cette évolution, en prenant des éléments du passé, en les combinant avec notre ADN mécanique moderne et notre slogan, qui a engendré le succès des deux dernières années. Et aussi, le fait de faire passer la qualité avant la quantité.

J’ai également remarqué que les gens aiment les éditions limitées, parce qu’elles offrent l’exclusivité. Ma femme et moi avons une petite Fiat 500 et j’aime savoir qu’elle a été produite à 10'000 exemplaires, pas à un million. Cela la rend plus singulière. Pour nos montres, nous avons des séries limitées à 50 ou 100 exemplaires, et nous ne voulons pas en fabriquer davantage. Lorsque de grandes marques présentent des éditions limitées à 3'000, 5'000 ou 10'000 exemplaires, cela n’a pas beaucoup de sens à mon avis.
Comment restez-vous en connectés à votre communauté de clients ?
C’est l’un de nos principaux objectifs, rester en contact. Nous organisons des événements, pas seulement avec nos détaillants, mais aussi avec d’autres communautés et, bien sûr, avec nos clients. Nous constatons aussi un grand intérêt de la part de personnes plus jeunes, qui veulent être différentes et se distinguer : elles recherchent souvent des produits de niche. C’est une demande à laquelle nous essayons de répondre. C’est également vrai pour les collectionneurs modernes en général et pour les connaisseurs qui apprécient à la fois l’héritage et le design à l’état pur. Nous proposons donc une diversité de montres mécaniques modernes.
Quels sont vos projets et votre vision pour 2025 ?
Tout en surveillant de près la dynamique générale du marché, nous sommes contents de voir que les choses se présentent de manière exceptionnellement positive pour Chronoswiss en 2025. Nos prochaines nouveautés continueront à repousser les limites et à fasciner ceux qui cherchent des montres véritablement différentes, des montres que l’on ne peut trouver que chez Chronoswiss. À Watches and Wonders en avril prochain, nous dévoilerons des créations qui surprendront et enthousiasmeront notre communauté de collectionneurs. Des modèles d’entrée de gamme aux grandes complications, nous préparons quelque chose d’extraordinaire, que l’on n’a pas vu depuis longtemps ! Mais je ne peux pas en dire plus, certaines choses méritent d’être attendues !
Quelle montre portez-vous aujourd’hui et pourquoi l’avoir choisie ?
Je porte l’Open Gear Flying Tourbillon Sunset, que j’adore pour ses couleurs vives. J’aime porter la toute dernière création et, aujourd’hui, j’ai cherché partout une Strike Two Highland à vous montrer, mais je n’en ai pas trouvé. On pourrait penser que, en tant que directeur de la société, j’ai un accès illimité et pourtant, curieusement, je suis toujours le dernier à obtenir les nouvelles montres !
