Beaucoup de marques horlogères s’autorisent, avec plus ou moins de légitimité, des incursions dans l’univers auto. Rien de tel chez Reservoir : ce n’est pas une incursion, c’est une effraction. Elle est légitime, et même fondatrice : la marque horlogère française mais Swiss Made est née pour, par, et avec la course automobile dans le sang. C’est son terrain de jeu préféré et les nouveautés 2024 en apportent la preuve supplémentaire.
Explicit lyrics
Les deux pièces présentées durant la semaine horlogère de Watches and Wonders sont dédiées à une légende de l’automobile, son plus célèbre poney, la Mustang. Les droits de l’équidé sont sauvagement protégés mais les allusions de Reservoir sont suffisamment explicites. On y parle du « Pony », du chiffre « 390 » qui est la cylindrée historique de la Mustang de 1968 (celle pilotée par Steve McQueen dans « Bullit »), et de la mention « Fastback », elle aussi caractéristique de la Mustang et qui désigne sa ligne d’un seul tenant du toit jusqu’à la calandre arrière, très profilée. Si les allusions ne sont pas assez explicites pour certains, c’est que, a priori, ces deux références ne leur sont pas destinées !
Les couleurs pour les deux « 390 Fastback » n’en sont pas moins explicites : un vert anglais (Highland Green dans la version Mustang 1968), un bleu et un noir en édition limitée. La première renvoie directement à la Fastback de McQueen dans Bullit, dont la poursuite dans les rues de San Francisco est un monument culte du cinéma. La version noire évoque la réédition plus récente des Mustang Bullit du début des années 2000, où l’on vit réapparaître, sous signe Ford Sport, le vert anglais mais aussi ce noir complet, toutes deux en éditions limitées à l’époque.
Cadran inédit chez Reservoir
Côté cadran, les évocations du Pony se font avec la police des index, la même que sur le tableau de bord de la Mustang. Le compteur des minutes rétrogrades, signature de Reservoir, s’étire de 0 à 60 suivant un arc de 240 degrés. En revanche, et c’est inédit chez Reservoir, « nous avons décidé d’inscrire les heures sautantes, à 6h, dans un large arc de cercle qui vient en quelque sorte fermer celui des minutes rétrogrades. De la sorte, on obtient un compteur parfaitement rond qui rappelle le tachymètre rond de la Mustang 68, celle-ci même qui inaugurait ce design circulaire, alors que toutes les versions précédentes avaient un tachy linéaire », explique François-Marie Neycensas, directeur marketing de Reservoir.
Route 66...exemplaires
Sur la version en édition limitée, un bracelet matelassé vient rappeler les sièges originels de la Mustang 68. C’est un classique du design d’une sellerie sport, que l’on retrouve encore aujourd’hui dans de nombreuses cylindrées sportives, et même en aviation (Elixir Aircraft). Le rendu, magnifique, n’est toutefois pas reproduit sur le modèles rejoignant la collection régulière, monté sur un cuir surpiqué plus classique et élégant. Les deux modèles sont ainsi clairement différenciés, le vert étant en collection courante et légèrement plus accessible que le noir, ce dernier en édition très limitée de 66 pièces, « parce que le nom de code initial du projet était ‘Route 66’, et nous avons gardé le clin d’œil en référence », explique François-Marie Neycensas.
Les premiers retours du marché sont étonnamment larges, avec des commandes d’Asie, des États-Unis, terre natale des Mustang, mais aussi du marché français, siège de Reservoir, et nation qui entretient une relation particulièrement intime avec la Mustang, notamment via son MCF, Mustang Club de France.
