C’est à croire que les deux marques étaient faites pour se rencontrer. D’un côté, le rallye de Monte-Carlo, réputé pour être l’une des courses les plus difficiles au monde, crée en 1911. De l’autre, ce qui est peut-être l’automobile la plus célèbre au monde, la Porsche 911. Il s’agit bien sûr d’un concours de circonstances, puisque la première génération de la sportive a été commercialisée bien après la naissance du Monte-Carlo, en 1964. Il n’empêche, les amateurs de numérologie et de belles coïncidences marketing se délectent de cette heureuse rencontre temporelle.
Retour d’un combo Chronosprint
Pour célébrer la cinquième année du rapprochement entre Porsche et TAG Heuer, la manufacture suisse dévoile un nouveau combo de sa Chronosprint. Pour mémoire, la première édition date de l’année dernière et célébrait les 60 ans de la 911 (1964 - 2024). Il y avait déjà deux modèles, le premier en acier, le second en or, avec le même visage et le même mouvement.
C’est cette recette que TAG Heuer déploie une nouvelle fois, mais avec une petite nuance. Le combo 2024 s’appelait TAG Heuer Carrera Chronosprint x Porsche, le millésime 2025 s’appelle TAG Heuer Carrera Chronosprint x Porsche Rallye, puisqu’il est spécifiquement réalisé en souvenir du rallye de Monte-Carlo. Et pas n’importe quelle édition : celle de 1965 (donc, à nouveau, pour le souvenir de ses 60 ans - l’histoire est tenace).

En piste !
C’est sur cette édition bien spécifique qu’est entrée en piste la toute nouvelle Porsche 911, en concession à l’époque depuis à peine une année. Le modèle choisi pour concourir porte le numéro 147. Malgré la jeunesse du châssis et de sa motorisation, la 911 brocardée #147 a terminé à la cinquième place du classement général et à la deuxième place dans sa catégorie - un exploit pour une si jeune monture. Pour l’anecdote, l’un des deux protagonistes à bord n’était autre que Herbert Linge, l’un des tout premiers ingénieurs de cette jeune maison, Porsche, qui n’avait été fondée qu’en 1931, peu de temps avant la course.
Virer au noir
La différence fondamentale entre le combo de 2024 et celui de 2025 réside dans la couleur du cadran, qui passe d’un blanc opalin au noir le plus profond. Le boîtier reste au diamètre de 42 mm. Le premier est réalisé en acier. Le second en or jaune. Dans la première version, deux bracelets sont fournis, en acier ou en cuir, tandis que la version en or n’est proposée sur cuir, marron ou noir.

Côté mouvement, la mécanique de ces deux bolides reste inchangée, avec l’excellent calibre TH 20-08. Sa première singularité est celle de sa réserve de marche, 80 heures, peu commune sur le marché. Mais ce qui en fait la saveur reste la course de la trotteuse de son chronographe. Une fois ce dernier enclenché, elle effectue un démarrage sur les chapeaux de roue en balayant les 8,4 premières secondes à vive allure. Cette séquence accélérée rappelle que la Porsche 911 d’époque effectuait le 0 à 100 km heures en 8,4 secondes. Une fois ce cap passé, la trotteuse termine sa course, donc de 8,5 à 60 secondes, à rythme adapté (donc légèrement ralenti), pour effectuer un tour de cadran en une minute réglementaire.
Cette séquence accélération/décélération est le fruit de deux roues que l’on peut apercevoir côté fond, à travers le verre saphir, dessinées en forme d’escargot. Un beau développement, ludique et technique, fruit de la fertile imagination de Carole Kasapi, patronne des développements mouvements chez TAG Heuer à La Chaux-de-Fonds. On note également la géométrie des deux verres saphir (côté cadran et côté fond), de type glassbox, la même forme de verre que celle utilisée sur les Carrera 39 mm de série et qui offrent aux pièces un délicieux air vintage ainsi qu’une parfaite lisibilité latérale des index.

Prix (à peu près) maintenus
La version en acier entre en collection courante au prix de 10’500 euros, soit 1'000 euros de plus que la Chronosprint 2024 en acier également, notamment en raison du bracelet en acier qui est fourni en 2025. La version or reste en revanche sensiblement au même tarif (24'200 euros contre 23'900 euros en 2024), mais en édition drastiquement limitée : 11 exemplaires. Pour espérer en avoir une, il faudra faire bien mieux que 8,4 secondes de 0 à 100 km/h...
