La marque a choisi la petite île italienne pour présenter ses nouveaux modèles Planet Ocean, introduire un nouveau partenariat et faire deux annonces importantes.
WORLDTEMPUS – 23 mai 2011
Kristian Haagen et Louis Nardin
La semaine dernière, Omega a retenu la petite île de Capri dans la baie de Naples pour présenter ses dernières nouveautés Seamaster Planet Ocean. Lors d'une sortie en mer à bord d'un voilier, le navire s'est aventuré dans l'une des célèbres grottes bleutée. Sur place, une sirène tendait hors des flots un nouveau Chronographe Planet Ocean orange. La montre colorée n'était pas un cadeau venant de la délicieuse créature marine mais bien une façon différente de lever le voile sur ces nouveautés.
Cette montre de plongée résistante à 600 mètres et appartenant à la ligne Seamaster Planet Ocean lancée en 2004 est d'un caractère sportif. Prise au complet, la collection compte une version trois aiguilles, disponibles dans un boîtier de 42 ou 45,5 mm de diamètre, un chronographe de même gabarit et une version pour femme plus petite avec des boîtes de 37,5mm. Toutes ces montres sont équipées des derniers calibres maisons co-axiaux 8500/8501, 8520/8521 et 9300, le mouvement chronographe présenté ce printemps.

Le chronographe, dont le boîtier est en acier inoxydable, est disponible avec une lunette en aluminium orange, en céramique noire ou dans une version titane avec de la céramique bleue et des indications façonnées dans du Liquidmetal. L'indication des 12 heures et des 60 minutes du chronographe sont réunies sur le même microcompteur à 3h. Il s'agit ici de la même disposition que sur la Speedmaster Moon dévoilée à Baselworld. Tous les calibres sont par ailleurs équipés du nouveau ressort-spiral en silicium Si 14 qui semble particulièrement fiable puisque la marque offre quatre années de garantie sur ce composant.
Quartz bientôt abandonné
«Nous avons produit 420'000 mouvements co-axiaux en 2010», a annoncé Stephen Urquhart, CEO de la marque, alors qu'il présentait la nouvelle collection dans un club dominant la mer et placé en haut des rochers où les sirènes, selon les légendes antiques, avaient coutume d'ensorceler les marins à travers leurs champs séducteurs. «C'est plus de la moitié de notre production total – réd.: estimée à 700'000 unités par an. Et d'ici les trois prochaines années, toutes nos montres seront équipées de nos propres calibres,» a-t-il ajouté, indiquant par là qu'à terme tous les modèles vibreront au rythme de calibres mécaniques, ceux destinés aux femmes compris. A la question de savoir si certaines d'entre elles ne préféreraient pas dépenser leur argent avec une lunette sertie de pierres ou un boîtier en métal précieux, Stephen Urquhart a répondu qu'une Omega «devait avoir une forte valeur intrinsèque».

Cette décision aura indubitablement des retombées sur le prix des modèles qui est appelé à augmenter. Néanmoins elle semble être sensée puisque le segment de prix des montres suisses progressant le plus est celui avoisinant les 18'000 francs, contre 3'000 puis 9'000 dix ans auparavant. Aujourd'hui, le prix d'entrée pour la collection Seamaster Planet Ocean – pour le modèle équipé du calibre 8500 – est approximativement de 5'600 francs. Il atteint 4'000 francs environ pour un modèle doté d'un calibre non manufacturé.
Résistance aux rayures
Mise à part l'utilisation de calibres mécanique manufacturés, Omega justifie également sa hausse des prix par l'introduction d'innovations telles la lunette en céramique bleue intégrant du Liquidmetal, un matériau amorphe et inrayable. Combiné à l'usage de la céramique, elle aussi innovante, la lunette gardera son apparence indéfiniment.
La lumineuse lunette orange est, elle, réalisée en aluminium. Des tests ont été menés pour la fabriquer en céramique mais elle virait au beige lorsque chauffée à haute température. «Nous travaillons à résoudre ce problème», a dit Jean-Claude Monachon, responsable des produits et du développement.

Nouveau partenariat et homme sur la lune
Omega a également annoncé un nouveau partenariat avec le militant environnemental, photographe et réalisateur français Yann Arthus-Bertrand et son organisation Good Planet. En partenariat avec la marque, Yann Arthus-Bertrand tournera un film sur les océans. Il servira à rappeler la beauté de cette étendue d'eau couvrant les deux tiers de la planète et à faire prendre conscience de ce qui peut être fait pour la protéger.
Durant l'événement, Stephen Urquhart a également accueilli un autre ami de la marque en la personne de Buzz Aldrin. L'astronaute, qui portait évidemment une Omega Speedmaster lors de son alunissage en 1969, est un ambassadeur de la marque depuis plus d'une décennie. Ce soir-là, il avait au poignet une Omega De Ville Chronoscope en or, et naturellement un pins Apollo 11 sur le col de son costume bleu immaculé.
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