La marque Hublot est connue pour ses nombreux ambassadeurs qui proviennent habituellement des mondes du sport et de l’art. Kylian Mbappé, Novak Djokovic, Usain Bolt, Takashi Murakami, Daniel Arsham ou encore Depeche Mode… l’horloger suisse aime que les amis de la marque soient les meilleurs dans leurs domaines.
Parmi les branches de la famille Hublot qui n’ont pas cessé de se développer au cours des sept dernières années figure celle des ambassadeurs gastronomiques. Depuis que l’horloger basé à Nyon s’est associé au chef suisse triplement étoilé Andreas Caminada, en 2017, la marque a fait équipe avec sept autres champions de la cuisine.
Dernièrement, Hublot et Caminada ont à nouveau uni leurs forces pour créer la Hublot Big Bang Unico All Black Schloss Schauenstein, une édition spéciale limitée, créée pour célébrer le 20ème anniversaire du restaurant gastronomique d’Andreas Caminada en Suisse orientale, le Schloss Schauenstein.
Les deux associés ont choisi de lancer cette montre aux tons sombres lors d’une élégante réception sur un toit-terrasse, au bord de la Limmat à Zurich, et nous avons eu la possibilité de converser avec Andreas Caminada des points communs entre les chemins du succès en haute horlogerie et de l’excellence en matière de cuisine gastronomique et de restauration haut de gamme.
Andreas, Hublot et vous avez connu une croissance impressionnante lors des deux dernières décennies. Et pendant ce laps de temps, vous avez tous deux été reconnus pour avoir réinventé vos arts respectifs. Racontez-nous cet itinéraire…
Quand j’ai ouvert le restaurant Schloss Schauenstein en 2003, à l’âge de 26 ans, il n’y avait que quatre employés. Maintenant, il y en a environ 70. Durant les dix premières années, nous nous sommes consacrés, en exclusivité, au développement de ce restaurant. Puis, en 2015, nous avons eu l’occasion de nous investir dans un projet parallèle et nous avons ouvert le premier restaurant IGNIV par Andreas Caminada. J’ai réalisé que la réalisation d’autres projets pouvait aussi nous permettre de redynamiser l’activité du Schloss Schauenstein, notre restaurant principal. Cela nous aide à relever le niveau et à progresser.
Maintenant nous avons le restaurant, nous avons acheté le château et l’hôtel, nous avons le réseau IGNIV à travers le monde, nous publions notre propre magazine et nous avons des partenariats excitants et novateurs avec des entreprises comme Hublot.
Quelle que soit la taille de l’entreprise, je pense que pour prospérer, il faut être dynamique, on ne peut pas rester immobile. Je crois qu’avec ma femme, qui a travaillé à mes côtés durant les douze dernières années, nous avons le dynamisme nécessaire. Lorsque nous envisageons quelque chose de nouveau, nous prenons la décision assez vite et nous agissons dans la foulée. Si on réfléchit trop longtemps, on n’avance pas.
Dans la Big Bang Unico All Black Schloss Schauenstein, on trouve le mouvement chronographe de manufacture Hublot, développé et produit à l’interne. Quelle est l’importance de l’autosuffisance – l’utilisation de produits cultivés dans votre jardin – à vos yeux ?
C’est très important parce que cela nous permet d’exprimer notre différence, d’être indépendants et de garantir la haute qualité de nos ingrédients. Dans notre jardin, nous avons planté beaucoup de graines de différentes provenances, pour produire une grande diversité d’herbes et de légumes, et nous pouvons faire des expériences pour obtenir des produits que l’on ne peut pas commander auprès d’un fournisseur. Notre jardin est comme un terrain de jeu : nous pouvons ajuster, modifier, peaufiner, et cela nous offre une infinité de possibilités.
Par exemple, un jour que je me promenais dans le jardin, j’ai vu un radis tout à fait mûr et prêt à être cueilli. Néanmoins, on l’a laissé en terre et il a donné naissance à une plante avec des pousses que l’on pouvait consommer. C’est tout simplement beau. Parfois, il suffit de laisser passer le temps et de voir ce qu’il se passe. Et la magie opère !
Autre exemple : les fruits rouges. On peut les cueillir quand ils sont plus ou moins acides et étendre la palette des goûts de manière incroyable. Sans notre propre jardin, nous ne serions pas en mesure de découvrir de telles nuances.
La communauté a une grande importance pour les collectionneurs de montres. De même, on dit de vos restaurants qu’ils sont plus que de simples établissements de restauration : ce sont des lieux de rencontre, d’échange et de partage. Quelle importance accordez-vous à la communauté et avez-vous remarqué des changements à cet égard au cours des dix dernières années ?
Je crois que la bonne alimentation est devenue une part importante de la vie des gens et que le public en a largement pris conscience. Avant même la dernière décennie, il y avait déjà des chefs célèbres qui apparaissaient à la TV et qui incitaient les gens à réfléchir à ce qu’ils cuisinaient à la maison. Ensuite, il y a eu la COVID19 et tout le monde a eu le temps de cuisiner et, peut-être, de découvrir de vieilles recettes ou de créer son propre jardin potager.
Et aujourd’hui, plus que jamais, j’ai le sentiment que les gens aiment découvrir de nouveaux restaurants et partager leur expérience entre amis : le sujet alimente les conversations au quotidien. Je crois que, quelle que soit la culture, du Mexique à la Thaïlande en passant par la Suisse, la connaissance et le goût de la bonne cuisine sont plus élevés que jamais.
Dans le dossier de presse de Hublot, on lit que le château de Schauenstein est situé dans « un environnement captivant qui incarne la « Swissness Attitude » si chère à Hublot ». Qu’est-ce que la « Swissness » pour vous et comment se manifeste-t-elle dans votre travail ?
C’est assez difficile de définir une cuisine « suisse » car le pays est divisé en beaucoup de cantons et de régions : il n’y a pas une seule cuisine suisse. Cependant, je dirais que ce qu’il y a de commun à tout le pays, c’est la quête de haute qualité en matière de nourriture et de service, et la capacité à reproduire cette qualité jour après jour, autrement dit la constance. En Suisse, on n’est pas très doué pour se vendre, mais on fait son travail avec application et discrétion.
En horlogerie, la transmission est un élément essentiel – transmettre le savoir-faire ancestral aux horlogers du futur –, de même que la reconnaissance et la promotion des jeunes talents. À travers votre Fondation Uccellin, vous vous investissez dans l’identification et la promotion des talents en matière de cuisine et de service. Parlez-nous de l’importance de cette action pour vous.
En 2015, ma femme et moi avons décidé qu’il était temps de donner quelque chose en retour et de lancer une initiative qui soutiendrait le métier, qui donnerait un coup de pouce aux jeunes chefs et aux talents du service dans leur carrière. Alors, nous avons mis en place un programme de bourses qui permettent à des étudiants de tous horizons de passer jusqu’à six mois à travailler et à apprendre au sein de notre réseau d’amis, dans le monde de la gastronomie.
Nous prenons tous les coûts en charge, le restaurant ou l’hôtel doit simplement accueillir l’étudiant et lui transmettre le savoir-faire. En 2016, nous avons octroyé deux bourses, cette année, nous en avons offert 70. Nous organisons beaucoup de collectes de fonds et, plus nous récoltons d’argent, plus nombreux sont les étudiants qui peuvent bénéficier du programme. L’idée, c’était de donner quelque chose en retour, de faire quelque chose que personne n’avait fait auparavant et de créer quelque chose qui aurait un impact positif au-delà même de l’existence de nos restaurants.
Pour en savoir plus sur la co-création d’Andreas Caminada et Hublot, la Big Bang Unico All Black Schloss Schauenstein, merci de consulter le site internet de Hublot.
