Pascal Raffy, propriétaire de BOVET, a initié la collaboration avec Daniil Medvedev en 2019. Intrigué par son style peu commun et sa tactique, M. Raffy a organisé une entrevue avec le tennisman afin de déterminer quelle forme pourrait prendre leur partenariat. Il a été impressionné par l’intelligence et la maturité du joueur professionnel, et c’est ainsi que leur collaboration débuta. Sur le court, Daniil virevolte. Il est partout et se sert de sa puissance au service et en fond de court pour dominer le jeu. Au-delà de ses aptitudes physiques, Daniil Medvedev fait souffler un vent nouveau sur son sport. Désormais septième mondial, il aborde la saison 2025 avec optimisme et enthousiasme. Nous avons passé du temps avec Daniil à Monaco, où il réside. Nous avons eu l’occasion de réaliser un shooting photo et vidéo et nous entretenir en tête à tête avec lui.

Question : Comment s’est fait le contact avec BOVET ?
Réponse de Daniil Medvedev : Mon agent a pris contact avec la Maison et dès qu’il m’en a parlé, j’ai trouvé que c’était un projet formidable. La relation entre BOVET et le tennis ne date pas d’hier. C’est une marque qui réalise les meilleurs garde-temps au monde et c’est pour cela que j’ai voulu la représenter. L’idée m’a semblé très intéressante et nous avons pris la décision de travailler ensemble. Avant même mon premier grand succès, M. Raffy et moi étions en contact et j’ai tout de suite senti une sorte de connexion entre nous, un peu comme un lien familial. Alors effectivement, nous avons décidé d’entamer quelque chose ensemble. Et il est vrai que j’ai réalisé des choses assez incroyables et que BOVET a été à mes côtés à chaque instant. Je suis vraiment ravi de continuer notre collaboration.
Q : Qu’est-ce qui vous plaît à propos de BOVET ?
R : Ce que j’aime le plus chez BOVET, c’est que comme moi dans ma discipline, ils ont un grand sens du détail. Et comme au tennis, si vous voulez être le meilleur, vous devez penser à tout, vous devez rechercher la perfection, et c’est ce que la Maison accomplit au quotidien. Je pense que c’est ce que j’apprécie le plus chez BOVET.

Q : Vous entendez-vous bien avec le propriétaire de BOVET, Pascal Raffy ?
R : Nous avons une excellente relation. Très chaleureuse. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois à l’US Open de 2018, un tournoi complètement fou. Après le tournoi, nous avons pris le petit déjeuner ensemble à mon hôtel. J’ai senti cet accueil chaleureux au sein de Maison et il a ressenti la même chose. Après cela, j’ai su que nous pouvions nous faire confiance et nous avons construit une excellente relation. Nous nous voyons de temps en temps et parlons souvent au téléphone. Les moments passés ensemble sont toujours un plaisir. Je sais que je peux faire confiance à BOVET et la Maison peut avoir confiance en moi.
Q : Qu’est-ce que cela vous fait d’être un ambassadeur de BOVET ?
R : C’est quelque chose dont je suis très fier. Comme je l’ai dit, je suis le seul sportif parmi leurs ambassadeurs. Et j’espère pouvoir les représenter encore longtemps. L’an dernier lorsque j’étais au château, j’ai même essayé de mettre des vis sur un garde-temps moi-même, et c’était extrêmement difficile parce qu’elles sont minuscules, mais c’était une expérience très plaisante. Et je trouve extraordinaire de pouvoir apprendre de nouvelles choses sur les garde-temps, aux côtés de BOVET.

Q : Vous avez récemment fait la visite de la manufacture et du château. Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné ?
R : Leur souci du détail et leur sensibilité à la perfection. Plus de 95 % des garde-temps sont réalisés dans leurs ateliers, ce qui en fait une véritable manufacture suisse. Je trouve que c’est vraiment quelque chose d’unique. J’ai été impressionné par tout ce que BOVET réalise en interne. J’ai appris énormément de choses sur leur processus de création, et il y a encore beaucoup de choses à découvrir. Chaque garde-temps est unique à sa façon. Il est réalisé par un artisan, spécifiquement pour vous. Et certains sont même personnalisés, ce qui en fait des pièces véritablement uniques. Je trouve ça assez incroyable. J’ai même essayé d’assembler un mouvement, et j’ai lamentablement échoué. C’est beaucoup plus difficile qu’on ne le croit. Nous avons admiré un grand nombre de garde-temps, nous avons parlé tennis, parlé de la vie, et nous avons joué au tennis de table. Pour être franc, je ne me souviens pas qui a remporté la partie, mais M. Raffy jouait très bien. On n’a pas compté les points, mais il avait du jeu, c’était très intense. Je devais aller à l’aéroport pour ne pas rater mon vol, mais on n’avait pas envie d’arrêter.
Q : Quelles sont les valeurs que vous partagez avec BOVET ?
R : La principale, c’est la loyauté. Je m’efforce de l’incarner avec chaque entreprise avec qui je travaille. Il peut y avoir de bons moments comme des mauvais, et nous les traversons ensemble. C’est important pour moi de savoir que même pendant les moments difficiles, nous restons ensemble. Je connais beaucoup de monde dans l’entreprise, c’est comme une grande famille. On se soutient les uns les autres.
Q : Qu’est-ce qui vous plaît dans les garde-temps BOVET ?
R : J’aime leur style. Ces garde-temps possèdent des mécanismes incroyables et chaque design est absolument unique. Ils sont produits en quantité très limitée et réservés à quelques privilégiés. C’est super cool de savoir que l’on peut avoir un garde-temps que personne d’autre ne possède. J’ai l’impression que l’on peut trouver tout ce que l’on veut dans la collection BOVET.

Q : En 2025, les attentes sont plus élevées en raison de vos succès passés. Est-ce que cela vous inquiète ou vous motive ?
R : Les attentes élevées me motivent. Je dois tout donner à l’entraînement. J’essaie de gagner tous les matchs que je joue. Pour remporter un tournoi, c’est match par match. Pour les tournois du Grand Chelem, c’est sept matchs pour gagner le tournoi. Quel que soit le classement. Mes attentes sont plus élevées et plus je m’améliore, plus j’ai envie de m’améliorer.
Q : Lorsque vous jouez dans un tournoi, les spectateurs ne voient que le résultat de tous vos entraînements. À quoi ressemble votre vie de tous les jours ?
R : L’entraînement a des côtés positifs et négatifs. Quand je me réveille, je peux choisir de m’entraîner ou pas, puisque c’est un sport individuel. Je peux faire ce que je veux. Si je veux de bons résultats, je suis le seul à pouvoir me pousser à travailler davantage tous les jours. Mon niveau de jeu varie d’un jour à l’autre. Je préfère que mon entraînement reste privé. J’y consacre beaucoup de temps, avec des séances de fitness et de tennis. Je dois être prêt à jouer quatre à cinq heures contre les meilleurs.

Q : Qu’aimeriez-vous que les gens sachent sur vous ?
R : Les gens me demandent tout le temps ce qu’ils ne savent pas sur moi. S’il y a certaines choses que je n’ai pas dites à mon sujet, c’est qu’il y a une raison. Un sportif ne doit pas être défini seulement par ses performances. On ne peut pas savoir qui est véritablement quelqu’un en se basant seulement sur son palmarès.
Q : Quels sont vos objectifs pour 2025 ?
R : Je n’en fixe pas vraiment pour les tournois, on en a une vingtaine et certains sont plus importants que d’autres. Bien sûr, je veux tous les gagner, mais je ne veux pas me fixer pour objectif de remporter Roland-Garros par exemple, parce que si je n’y arrive pas, cela pourrait avoir une influence négative sur mon mental. Mon but premier est de continuer à travailler dur, à faire de mon mieux, de façon à pouvoir me dire, saison après saison, que je n’ai aucun regret et que j’essaierai de faire encore mieux la saison prochaine. J’apprendrai de mes réussites et de mes erreurs. Je ne veux pas vivre dans le regret.
Q : Selon la célèbre formule de Yogi Berra, « le baseball est 90 % mental, l’autre moitié, c’est physique ». Quelle est la part de mental et quelle est la part de physique au tennis ?
R : La raison pour laquelle le tennis est si exigeant, c’est qu’il y a de nombreux petits détails. Le côté physique, c’est très important, je dirais que c’est 33 % tennis, 33 % physique et 33 % mental, 1 % pour le reste.

Q : Le tennis est l’un des rares sports à ne pas avoir de limite de temps précise. Êtes-vous conscient du temps quand vous jouez ?
R : Il m’arrive d’être conscient du temps. Lorsque je joue le soir, je sais à quel point il est tard, car je me demande à quelle heure je pourrai aller me coucher afin d’être reposé pour le prochain match. Pendant un match en nocturne, si je suis près de la victoire, par exemple, et qu’un incident arrive et que le match commence à m’échapper et à se prolonger, là il se peut que je regarde l’heure pour voir quand je pourrai aller dormir. Si je dois jouer sept heures pour gagner un match, je le fais. Parfois, je pense le conclure plus rapidement, mais chaque match est différent. Je regarde l’horloge tout le temps. Nous n’avons que 25 secondes pour servir, donc c’est important de garder un œil dessus.
Q : Est-ce que le temps s’accélère ou ralentit pendant un match ?
R : Cela dépend des matchs. S’il y a des services rapides, le temps passe vite. Comme pour tout, si on perd, le temps passe plus vite parce qu’on a l’impression d’avoir moins de temps pour rattraper son retard. Si on gagne, on a l’impression que le temps n’en finit plus. Mais je m’entraîne tellement que j’ai l’impression de suivre davantage le score que le temps.

Q : Quel est le secret de votre réussite ?
R : Le travail. Bien sûr, tout le monde travaille dur, mais si on ne le fait pas, on ne peut pas réussir. Je prends beaucoup de temps avec mon équipe pour réfléchir à la manière dont nous pouvons nous améliorer, à ce que nous pourrions faire différemment. Quand on gagne, on essaie de continuer. Nous parlons beaucoup de stratégie. Le principal, c’est de travailler dur et de toujours chercher à apprendre.
Q : Quel est votre principal atout ?
R : Je crois que c’est ma défense sur surface dure. J’essaie de placer la balle dans une position difficile pour mon adversaire. Tout le monde sait que pour gagner un point, il faut jouer à la perfection. J’arrive à rattraper presque toutes les balles. Mon service n’est pas mal non plus.
Q : Quelle est votre plus grande faiblesse ?
R : Jouer sur d’autres surfaces. Je travaille beaucoup et j’ai amélioré mes résultats. Je travaille avec mon équipe pour devenir un joueur plus polyvalent, je modifie un peu mon tennis. Si j’ai une faiblesse, je travaille dessus tous les jours.
Q : Vous êtes souvent présenté comme le leader de la « nouvelle vague » du tennis. Est-ce que c’est le cas ? C’est maintenant, votre heure de gloire ?
R : Dans un sport physique comme le tennis, les jeunes paraissent plus forts et plus en forme et font pression sur la génération précédente. Il faut reconnaître qu’ils ont du talent, mais à nous de donner le meilleur de nous-mêmes.

Q : Votre appréciation des garde-temps d’exception s’est-elle développée depuis votre collaboration avec BOVET ?
R : Auparavant, je m’intéressais davantage à d’autres produits de luxe, comme les voitures, mais depuis que j’ai commencé à travailler avec BOVET, j’ai appris énormément et cela m’intéresse beaucoup plus. Quand on s’intéresse à quelque chose, on apprend beaucoup plus de choses. J’ai découvert un grand nombre de détails fascinants sur les garde-temps BOVET. J’en sais tellement plus maintenant et dès que je suis avec des personnes de l’entreprise, je pose des questions sur les mécanismes, les designs, et autres. Chaque montre BOVET a son histoire.
Q : Aimeriez-vous un jour créer votre propre garde-temps BOVET ?
R : J’adorerais. Ce serait un rêve qui deviendrait réalité. J’adorerais travailler avec M. Raffy sur un garde-temps qui serait à moi exclusivement. Et développer quelques éditions limitées.