Parmi les 180 métiers différents œuvrant à la genèse d’un garde-temps Jaeger-LeCoultre, il y a ceux qui embellissent la montre. On ne parle plus alors de mécanique mais de création. Parmi eux, l’art de l’émail… Un savoir-faire ancestral, parfois méconnu, qui métamorphose un boîtier ou un cadran en une véritable œuvre d’at. Et ce, grâce au savoir-faire d’artisans enthousiastes transmis de génération en génération. Ce qui explique pourquoi Jaeger-LeCoultre se fait une fierté de faire partie des rares manufactures à maîtriser l’émaillage en interne. Donc, au sein du processus de production d’un garde-temps Jaeger-LeCoultre, l’art de l’émail entre en scène au niveau de sa décoration, de sa sublimation… Un art qui propose diverses techniques faisant toutes bien entendu appel à une minutie extrême. Revue de détails de celles les plus en vue en horlogerie en général, et chez Jaeger-LeCoultre en particulier.
L’émail Grand Feu
Un émail qui semble simple mais on ne parle pas ici juste d’une peinture miniature, unie ou à motif. L’artisan peint une surface métallique avec son mélange d’émaux, certes, mais ensuite il le passe au four successivement jusqu’au résultat escompté. L’émail Grand Feu nécessite de l'expérience ainsi qu'une certaine humilité car le résultat est toujours imprévisible. Ceci dû au fait que la cuisson de l’émail à des températures allant jusqu'à 800º C modifie la chimie de certains pigments. Il est donc difficile de prédire si les couleurs finales seront celles souhaitées. Si chaque cuisson augmente la beauté de la pièce, elle augmente aussi le risque. L'émail peut bouillonner ou se fissurer, il peut brûler et se rétracter ou se décoller de sa base métallique.

L’émail Champlevé
Pour commencer, des sections de la surface métallique plate du boîtier, ou du cadran, sont creusées pour laisser apparaître les différents contours de chaque partie du motif. L'émailleur commence ensuite à peindre chaque élément creusé afin de créer les détails et les nuances du motif avec des dizaines de couleurs. Une couche à la fois en combinant des émaux transparents et des émaux opaques pour obtenir l'effet désiré.
La réussite du motif nécessite au moins 10 cuissons au four, chacune renforçant l'intensité et la profondeur de la couleur de chaque partie, donc du motif dans sa globalité.

L’émail cloisonné
Une technique comparable à celle de l’émail Champlevé à l’exception de la façon de définir les éléments du motif. Ici, pas de sections creusées mais délimitées par un fil d’or. Une sorte de cloison pernicieuse entre chaque couleur.

L’émail Plique à Jour
Une technique semblable à celle de l’émail cloisonné, mais cette fois sans fond métallique. La base est en effet supprimée une fois la cuisson terminée, de telle sorte que la lumière peut filtrer à travers l'émail transparent ou translucide.

L’émail Paillonné
Les motifs sont obtenus à partir de minuscules morceaux de feuilles d'or découpés à la demande. L'émailleur fixe ces fragments en ajoutant une texture et un rendu lumineux. C’est là que commence le travail avec l'émail proprement dit… Grand feu, Champlevé, Cloisonné…

Autant de techniques à découvrir en « live » au sein de la manufacture Jaeger-LeCoultre qui organise des visites privées. Il suffit juste de prendre rendez-vous ici.