Lancé en 1952, le chronographe Navitimer, nom de baptême né de la contraction des mots anglais navigation et timer, a été dessiné par Willy Breitling, alors aux commandes de l’entreprise familiale éponyme créée en 1884 qui deviendra l’une des plus grandes manufactures de montres suisses. Un esprit précurseur qui rêvait de développer un chronographe de poignet équipé d’une règle à calculs circulaire qui permettrait aux pilotes de réaliser tous les calculs nécessaires en vol, plans de vol, consommations, vitesse moyenne... Un plus inédit comparable à un véritable ordinateur mécanique, associé à des index bâtons, à trois compteurs auxiliaires, totalisateurs 30 minutes et 12 heures et petite seconde et enfin à une lunette crantée très facile à manipuler et ce, même avec des gants.

Deux ans plus tard, en 1954 très exactement, l’association des propriétaires et pilotes d’avions (Aircraft Owners and Pilots Association, AOPA), le plus grand club d’aviateurs au monde, reconnaît publiquement ses incontestables qualités et en fait de son garde-temps officiel. Le succès de la première montre dédiée aux pilotes signée Breitling est immédiat et grandira année après année en même temps que l’essor du secteur de l’aviation civile.

Portée par des pilotes, bien entendu, mais également par des astronautes dans l’espace, dont Scott Carpenter en 1962 lors d’une mission de la NASA, et par les plus grandes célébrités (Miles Davis, Serge Gainsbourg, Jim Clark, Graham Hill ou David Beckham), la Navitimer a imposé l’idée du chronographe moderne, à la fois précieux et décontracté, et n’a jamais quitté le devant de la scène horlogère. Aujourd’hui, les amateurs d’instruments professionnels comme la Navitimer n’ont que l’embarras du choix.

Pilier créatif de Breitling depuis plus de 70 ans, la Navitimer, animée de calibres dits manufacture et certifiés chronomètres depuis 2010 par les intransigeants services du COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres), se décline aujourd’hui en de nombreuses versions - des plus fidèles au modèle d’origine de 1952 aux plus fantaisistes. Nous parlons alors de chronographes chargés en testostérone, adoptant de grands diamètres allant jusqu’à 46 mm, de l’affichage de la date dès 1969 et d’autres complications à partir des années 90, comme l’indication d’un second fuseau horaire ou encore de cadrans de couleurs, d’interprétations féminines de 32 mm de diamètre et précieuses au travers de cadrans en nacre rehaussés d’index en diamants (par exemple)…

Décidemment, le chronographe Navitimer a parcouru un long chemin depuis que Willy Breitling a dessiné son idée d'un instrument de vol porté au poignet. A George Kern, CEO de Breitling, de conclure : « La Navitimer est l’une des montres les plus reconnaissables jamais fabriquées. Ell est considérée comme l’une des plus grandes montres de tous les temps par les collectionneurs. D’abord considérée comme un instrument professionnel dédié aux pilotes, elle prend désormais un sens plus profond pour chacune des personnes qui a la chance de porter ce garde-temps. La Navitimer est le compagnon idéal au cours d’un voyage, dans les airs, sur terre et en mer ».
