Les collections Zenith sont à la mesure de l’expérience de la manufacture : larges et massives. Mais, pour aller à l’essentiel, pour qui veut un modèle contemporain conventionnel, sans (trop de) complications, la ligne DEFY s’impose avec deux variations : la bien-nommée Classic (boîte ronde et trois aiguilles), et la Skyline, qui se reconnaît aisément par son cadran gravé de motifs étoilés et sa lunette à 12 pans.
Il en existe actuellement une variation plus spectaculaire, un sculptural squelette. Mais, jusqu’à présent, cette Defy Skyline Squelette n’existait qu’en trois aiguilles (heures, minutes, secondes). Durant la LVMH Watch Week, Zenith en dévoile la première itération Chrono. Voici donc la Defy Skyline Chronographe Squelette. C’est le modèle qui est, à ce jour, le plus sportif – et spectaculaire – de la collection Defy Skyline.
Fine lame
Cette déclinaison est bienvenue. Elle offre aux amoureux de la Skyline la possibilité d’un chronographe squelette, coquetterie appréciable qui permet d’admirer l’intimité du légendaire mouvement El Primero. Mais le travail opéré par Zenith est plus subtil qu’il n’y paraît. Ce modèle ne se contente pas d’ôter le cadran. Ce dernier est toujours présent mais en filigrane. Découpé suivant une savante géométrie, il réinterprète le squelette de manière abrupte, tranché, architecturale. Les angles sont vifs, les niveaux, multiples. Le cadran ajouré plonge littéralement vers le mouvement, en même temps que celui-ci remonte à la surface du vert saphir. La rencontre des deux est ciselée à la perfection.
Deux variations
Zenith, pour ce premier chrono squelette, a privilégié un PVD bleu électrique largement présent, sur lequel se détachent les trois compteurs gris des heures et minutes du chrono, et de la petite seconde à 6h. Quelques pointes de rouge viennent rappeler l'esprit sportif de la pièce. Ensemble, ces trois couleurs que sont le gris, le bleu et le rouge, renvoient à l'esthétique native de l’El Primero de 1969, dans une version survitaminée, pour ne pas dire sous stéroïdes. Le boîtier en acier préserve toutefois le bon goût d’un diamètre de 42 mm, dans les tolérances actuelles de la bienséance horlogère.
Un second modèle est présenté en parallèle, avec cadran orné de nuances de noir et gris anthracite. Les tons sont plus froids, plus urbains, plus durs. Ils évoquent la ligne de crête des gratte-ciels des grandes mégapoles comme New York, d’où le nom de la collection, « Skyline ».
Modèle du genre
Au-delà de ces visages inédits, ces deux pièces reprennent les caractéristiques techniques et d’habillage des Skyline. Côté mouvement, nous retrouvons donc l’immuable El Primero cadencé à 5 Hz, doté de 60 heures de réserve de marche. Côté habillage, la Defy Skyline est un modèle du genre en matière de finitions, qui rivalise sans difficulté avec les créations tarifées dix fois son prix. La lunette à 12 pans offre un satiné vertical qui poursuit celui du bracelet, avec flancs et arrêtes polis miroir. Certains regretteront l’absence de date, mais la Defy Skyline Chrono Squelette ne fait dans le « sport-chic », dans le « néo-vintage », ni dans la demi-mesure : c’est une bête de course, puissante, précise, moderne, pour un public averti. À l’heure des consensus mous, on apprécie la franchise d’un parti pris clairement assumé.
