Héritage en mouvement

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Escale à Asnières pocket watch © Louis Vuitton
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Louis Vuitton a toujours exploité son riche héritage tout en repoussant les limites du savoir-faire artistique et sa dernière création, la pièce unique de poche Escale à Asnières, symbolise cette dualité à la perfection

Louis Vuitton vient de présenter sa première montre de poche, l’Escale à Asnières, une pièce unique qui réunit toute une série d’éléments complexes pour former une œuvre d’art horloger finement réglée. Elle ne rend pas seulement hommage au passé emblématique de la maison, elle représente également la quête incessante d’excellence horlogère du présent.

Hommage à un patrimoine

Il y a au cœur de cette création un lien profond avec le passé : la maison et l’atelier de la famille à Asnières, où Louis Vuitton lui-même a ouvert la première boutique en 1859. Situé juste en dehors de Paris, le site historique a toujours été partie intégrante de l’ADN de la marque, à la fois demeure familiale et atelier pour des générations de Vuitton. Aujourd’hui, c’est un musée qui retrace l’histoire et la philosophie de la famille Vuitton.

House in Asnières © Louis Vuitton
La maison et l’atelier de la famille à Asnières © Louis Vuitton

Il a fallu plus de deux ans pour créer la montre de poche Escale à Asnières inspirée par l’endroit, dotée d’un magnifique cadran qui arbore l’emblématique maison ainsi qu’une voiture de livraison du XIXe siècle tirée par des chevaux, un clin d’œil aux débuts de la marque dans la fabrication de malles de luxe.

L’image n’est pas une simple fantaisie créative. Elle a été directement inspirée par une publicité de 1887 et un portrait de famille de 1888 représentant trois générations de Vuitton, Louis, Georges et Gaston-Louis, à côté de leurs artisans et de leur chère calèche. La scène d’automates miniatures, avec le cocher, le cheval et les malles et qui s’animent, réunit élégamment l’histoire et le savoir-faire horloger.

‘Escale à Asnières’ Pocket Watch © Louis Vuitton
Montre de poche Escale à Asnières © Louis Vuitton

Une mécanique magistrale

À l’intérieur du boîtier de 50 mm en or rose 18 carats serti de diamants, le calibre LFT AU14.01 occupe une place de choix. Ce n’est pas un mouvement ordinaire : conçu et développé par La Fabrique du Temps Louis Vuitton, il réunit 480 composants minutieusement assemblés pour créer une symphonie de sons et d’histoires.

Escale Asnières pocket watch
Calibre LFT AU14.01 © Louis Vuitton

L’un des éléments les plus remarquables, c’est sans doute la répétition minutes à timbre cathédrale, une grande complication qui sonne les heures à la demande, sur deux tonalités différentes : un « dong » grave pour les heures et un « ding » aigu pour les minutes. Et le quart d’heure ? Un mélange des deux, le traditionnel « ding-dong ».

Mais la complexité ne s’arrête pas là. Le mécanisme actionne aussi un automate Jacquemart avec sept animations différentes. Au-delà du spectacle, elles racontent une histoire poétique. « J’aime apporter un peu de poésie dans le monde mathématique de l’horlogerie. C’est un mélange de haute horlogerie et de théâtre », explique le maître horloger Enrico Barbasini qui, avec son collègue Michel Navas, a dirigé la création du mouvement.

Des roues de la calèche qui tournent aux malles qui s’ouvrent pour révéler de minuscules Fleurs de Monogram, les actions réglées à la perfection suivent différents tempos pour créer une scène immersive sur le cadran. Le tableau est couronné à midi par un soleil rotatif en diamant, la plus petite pierre de taille LV jamais créée par la maison.

Rotating diamond sun at 12 o'clock © Louis Vuitton
Soleil rotatif en diamant © Louis Vuitton

L’art de la gravure sur or

La maîtrise artistique déployée sur le cadran et sur le fond du boîtier est tout aussi impressionnante. Le maître graveur Dick Steenman a utilisé la technique complexe du bas-relief pour sculpter une scène en trois dimensions dans un bloc d’or jaune 18 carats. Cette technique, qui offre profondeur et précision, permet de transformer des dessins en deux dimensions en œuvres d’art miniatures mobiles.

Chaque élément est élaboré avec extrêmement de soin – de la musculature du cheval aux toutes petites malles qui reprennent le célèbre motif Trianon de Louis Vuitton, celui de la toute première toile utilisée par la marque. Les malles arborent un brossage vertical et le chariot tiré par des chevaux est extraordinairement détaillé grâce à de la sculpture.

Horse-drawn carriage © Louis Vuitton
Chariot tiré par des chevaux © Louis Vuitton

L’habileté de Steenman dans le travail de la matière crée une interaction étonnante entre la lumière et la texture, ce qui est particulièrement évident sur les rênes plus vraies que nature du cheval et le grain subtil du bois du chariot. En guise de touche finale, les éléments en or sont cuits à 800°C pour créer une finition brûlée sombre, avant d’être finement brossés pour révéler de délicates nuances de tons.

Il a fallu sept semaines à Steenman pour réaliser un travail qui se prolonge sur le fond du boîtier en or rose, où l’on retrouve la même scène, mais produite avec des étapes supplémentaires, évidage et burinage entre autres.

Une tapisserie de couleur

L’émailleuse Anita Porchet a insufflé davantage de vie sur un cadran guilloché à la main d’un motif rayonnant depuis le soleil. Célèbre pour ses compétences hors pair en matière d’émaillage, Anita Porchet a soigneusement sélectionné 35 nuances pour capturer l’éclat de la maison familiale d’Asnières et de ses environs. L’émail est appliqué par couches à la main et l’œuvre est cuite à plusieurs reprises – jusqu’à 20 cuissons au total – jusqu’à ce que le bon équilibre de couleur et de profondeur soit atteint.

Le talent d’Anita Porchet ne se résume pas à une simple coloration. Elle anime la scène avec une méticuleuse attention au détail, s’assurant que la lumière et les ombres dansent sur le cadran pour donner l’illusion que la maison brille dans le soleil de l’après-midi.

Ǻ la fin, le décor en émail est recouvert d’une couche de fondant translucide qui non seulement protège les couleurs, mais également accentue leur luminosité, créant ainsi une scène aussi riche en profondeur qu’en signification.

Escale à Asnières pocket watch © Louis Vuitton
Montre de poche Escale à Asnières © Louis Vuitton

Un écrin approprié

Évidemment, un tel chef d’œuvre ne pouvait être rangé que dans un écrin exceptionnel. La montre de poche Escale à Asnières est dûment logée dans une malle de luxe fabriquée sur mesure à Asnières, à l’endroit qui a inspiré la montre.

La malle est recouverte d’un cuir vert exotique assorti à l’émail du cadran et elle contient des compartiments secrets pour les accessoires de la montre, notamment une chaîne en or rose 18 carats, une pochette de voyage, une loupe et la documentation qui retrace le parcours de cette pièce exceptionnelle.

18K pink gold chain © Louis Vuitton
Chaîne en or rose 18 carats © Louis Vuitton

« La montre de poche Escale à Asnières représente une merveilleuse aventure pour nous tous », déclare Navas en parlant de ceux qui ont participé à la réalisation du garde-temps unique. « Cette pièce représente la réunion des expertises de Genève et de Paris, la rencontre de la complication de haute horlogerie et du savoir-faire complexe avec la tradition d’Asnières. »

Passé, présent et futur

La montre de poche Escale à Asnières, c’est plus qu’une simple montre. C’est l’histoire des débuts de Louis Vuitton, de sa situation actuelle et de son audace. Des arts de la gravure sur or et de l’émaillage à la maîtrise technique de la répétition minutes et de l’automate, cette pièce unique rend un hommage mérité à la longue tradition de Louis Vuitton : repousser les limites de l’artisanat.

Pour davantage d’informations, veuillez vous rendre sur le site internet de Louis Vuitton.

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