Oscillant entre or gris et rose, sa couleur change au gré des mouvements du poignet et de la lumière, offrant une large palette esthétique. Ce matériau précieux est présenté pour la première fois sur un modèle Royal Oak Tourbillon Volant Squelette Automatique de 41 mm. Afin de compléter la boîte et le bracelet façonnés dans ce nouvel or, Audemars Piguet a développé un ton sand gold assorti pour habiller les ponts squelettés et la platine du Calibre 2972, dont l’architecture 3D occupe la place centrale des deux côtés de la montre. Cette nouvelle couleur galvanique opère un subtil contraste avec les composants rhodiés du mouvement créant ainsi un effet de profondeur unique. Il en résulte une esthétique harmonieuse alliant complexité technique et design contemporain.
Un nouveau ton d'or
Ce nouveau modèle Royal Oak Tourbillon Volant Squelette Automatique de 41 mm marque l’arrivée du sand gold chez Audemars Piguet. Cet alliage d’or 18 carats qui tire son nom de la couleur des dunes de sable à la lumière du soleil, contient du palladium et du cuivre pour un effet chaleureux. Oscillant entre or gris et rose, il offre une subtile variation de couleur au gré de la lumière. En outre, il fait preuve d’une résistance à la décoloration qui le rend pérenne et intemporel.
Le bracelet et la boîte conçus en sand gold arborent les finitions reconnaissables de la Manufacture, alternant surfaces polies et satinées. Les larges biseaux polis-miroir de la lunette octogonale et les chanfreins polis de chaque maillon du bracelet intégré accentuent les jeux de lumière conférés par le matériau précieux.
Afin de répondre au ton de l’habillage, la Manufacture a développé une nuance sand gold, obtenue par traitement galvanique, pour embellir le réhaut ainsi que les ponts et la platine squelettés du Calibre 2972, visibles de part et d’autre de la montre. Les composants squelettés présentent une finition brossée verticale et horizontale afin d’amplifier la profondeur du mouvement, alors que les angles brossés et satinés renforcent les jeux de lumière.
Les ponts et la platine dans les tons sand gold sont contrastés par des touches de gris. Ainsi, le barillet, le train de rouage et le tourbillon volant à 6h, tous dans les tons rhodiés, sont complétés par des index et des aiguilles en or gris recouverts de matière luminescente. La signature « Audemars Piguet » a été imprimée en noir à 12h sur la glace saphir afin de laisser toute la place au mouvement squeletté.
Côté fond, la masse oscillante en or rose 22 carats rhodié complète l’esthétique contrastée du mouvement.

Un mouvement squeletté à l’architecture tridimensionnelle
Lancé en 2022 pour le 50e anniversaire de la Royal Oak, le Calibre 2972 associe un mécanisme automatique et un tourbillon volant. Son architecture tridimensionnelle hautement stylisée a été développée afin d’offrir une symétrie et un effet de profondeur uniques.
Ce mouvement a été développé grâce aux techniques ancestrales de squelettage qui depuis les années 1930 ont repoussé les limites du design des montres-bracelets. En enlevant autant de matière que possible de la platine et des ponts afin de laisser passer la lumière sans compromettre la fonctionnalité, le squelettage permet de révéler la beauté et la finesse du mécanisme. Usant des technologies de production les plus avancées, la géométrie de la platine et des ponts a été découpée à l’aide de machines CNC (commande numérique par calculateur), avant d’être affinée par des machines EDM (électroérosion par enfonçage). Cet usinage permet d’enlever de petites quantités de matière avec une précision extrême afin d’obtenir la forme souhaitée.
Les ponts et la platine squelettés ont ensuite été décorés de finitions main horizontales et verticales, accentuant la profondeur et les jeux de lumière. Qui plus est, les autres composants du mouvement arborent des décorations raffinées propres à la Haute Horlogerie, telles que les traits tirés, le satinage, le brossage circulaire et soleillé et le polissage des chanfreins. Les angles rentrants polis qui peuvent être admirés de part et d’autre de la montre reflètent parfaitement le travail méticuleux réalisé à la main, permettant ce niveau de précision.

Une tradition de montres en or
Métal noble par excellence, l’or a suscité l’engouement au fil du temps pour sa rareté, sa valeur, ses qualité esthétiques, sa pérennité et ses propriétés techniques. Outre sa résistance à la corrosion, à l’oxydation et à la décoloration, l’or est un matériau biocompatible et malléable, bien plus facile à travailler que d’autres métaux. Sa souplesse en a fait le matériau idéal pour la création de bijoux, de montres et d’objets décoratifs. Symbolisant l’aisance et le prestige, ces objets ont été décorés au moyen de techniques artisanales allant de la gravure à l’émaillage en passant par le sertissage, notamment.
En joaillerie et en horlogerie, l’or pur (24 carats) a souvent été combiné à d’autres métaux tels que le cuivre, l’argent ou le palladium afin de créer des alliages plus forts et résistants, leur conférant à chacun leur couleur, leur dureté et leurs propriétés techniques spécifiques. Audemars Piguet, comme la majorité des acteurs du secteur, utilise principalement des alliages d’or 18 carats pour les composants externes de ses montres. En raison de leur composition (75% d’or, 25% d’autres métaux), les alliages d’or 18 carats sont plus pérennes que l’or pur car l’ajout d’autres métaux les rendent plus durs et résistants à la déformation. Leur densité en or leur confère par ailleurs une couleur plus profonde et plus riche que celle des alliages de plus faible carat. À noter qu’avant 1950, le dosage des alliages était plus libre, conduisant à de grandes variations en termes de composition et de couleur. Ainsi, deux montres en « or jaune » 18 carats affichaient rarement la même teinte de jaune. Le besoin grandissant d’uniformité au sein du secteur horloger a mené les « Normes Industrielles de l’Horlogerie Suisse » à établir des standards de composition dès 1966 pour les alliages d’or 18 carats, permettant de stabiliser leur couleur.
Dans toutes leurs versions créatives, les alliages d’or ont joué un rôle important pour Audemars Piguet depuis la création de l’entreprise. Parmi les 567 montres-bracelets à complication emboîtées et livrées par la Manufacture entre 1882 et 1969, 432 étaient en or (248 en or jaune, 68 en or gris, 41 en or rose, 32 en or vert et 43 sans couleur spécifiée N).
Dans les années 1970, alors que les alliages d’or jaune dominent l’industrie des montres de luxe, Audemars Piguet commence à expérimenter l’acier inoxydable, un matériau plus contemporain, afin d’anticiper l’évolution des modes de vie plus actifs. La Royal Oak (Modèle 5402) lancée en 1972 marque un tournant dans l’histoire de la Haute Horlogerie, grâce à son habillage tout en acier fini main et à son prix qui la place au même niveau que les montres en or. Quatre ans plus tard, le modèle original est complété par des variations en or, contribuant à installer la Royal Oak en collection.
Le premier modèle Royal Oak conçu en or est une variation de la Royal Oak II de 29 mm (Modèle 8638), une version féminine en acier créée par la designer Jacqueline Dimier en 1976. Ce modèle est réinterprété en version bicolore, combinant acier inoxydable et or jaune, en or jaune, et plus tard en or gris. En 1977, la Manufacture lance également ses premiers modèles Royal Oak 5402 de 39 mm en or jaune, gris et bicolore, ainsi qu’une nouvelle taille intermédiaire de 35 mm, Modèle 4100, décliné en acier, or jaune et bicolore. À partir de 1979, près de trois-quarts des modèles Royal Oak sont conçus en partie ou intégralement en or—un matériau précieux resté incontournable dans la collection jusqu’à aujourd’hui, même lors de l’augmentation de son prix dans les années 1980.
Moins répandu à l’époque, l’or rose apparaît dans la collection Royal Oak au milieu des années 1980 et s’impose progressivement dans toutes les lignes. Au cours des années 2000, la demande de montres en or jaune s’essouffle au profit de l’or rose dont les nuances subtiles et chaleureuses séduisent. Aujourd’hui, les ors rose, gris et jaune sont utilisés par toute l’industrie horlogère, aux côtés d’autres alliages 18 carats exclusifs dont l’Everose Gold (Rolex), le Sedna Gold et le Moonshine™ Gold (Omega), le King Gold et le Magic Gold (Hublot) ainsi que le Hard Gold (IWC).
Le nouveau modèle Royal Oak Tourbillon Volant Squelette Automatique en sand gold repose sur cette longue tradition de montres en or tout en poursuivant l’exploration de matériaux menée par Audemars Piguet. Se révélant au gré de la lumière grâce aux nuances de couleur conférées par son alliage, il offre de nouvelles possibilités esthétiques mariant design contemporain et élégance intemporelle.

« Avec le sand gold, Audemars Piguet redonne vie à l’approche créative des alliages et des tons d’or qui a prévalu durant des centaines d’années jusqu’aux années 1960. »
- Sébastian Vivas Directeur du Musée et du Patrimoine, Audemars Piguet