« Si l’on se mettait à ma place, on pourrait être choqué », Dina Asher-Smith

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Dina Asher-Smith takes off on a sprint © Hublot
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L’ambassadrice de Hublot, sprinteuse britannique médaillée aux Jeux Olympiques, parle à Sophie Furley de WorldTempus de sa vie sur les pistes

Comment avez-vous vécu les Jeux Olympiques ?

L’équipe a obtenu de bons résultats tout au long de la saison. Nous avons travaillé très dur, pendant de nombreuses années, pour parvenir où nous sommes et remporter régulièrement des médailles au niveau mondial. Cela a demandé beaucoup d’efforts, individuels et en équipe, et c'est agréable de voir qu’un travail en profondeur soutenu porte ses fruits.

Que ressent-on quand on court pour son pays ? 

Je suis très émue rien qu'en regardant, surtout lorsque l’on hisse l'Union Jack. Quand on est jeune et que l’on suit les Jeux Olympiques ou les championnats du monde, c’est comme pour tout le monde. Ensuite, on passe de spectateur à participant et on réalise un rêve. On est très conscient de l’effet produit, sur soi, sa famille, sa communauté ou son pays, et de la fierté qui en découle. C'est une expérience extraordinaire, mais aussi une leçon d'humilité. 

Dina Asher-Smith shows off her medals © Hublot
Dina Asher-Smith avec ses médailles © Hublot

La différence entre l'or et l'argent se mesure souvent en fractions de seconde. Comment vous entraînez-vous pour être un tout petit peu plus rapide ?

D’une manière générale, pour être plus rapide, il faut simplement continuer à travailler dur. Où que l’on se situe, entre la quatrième place et le bronze, entre l’argent et l'or ou entre l'or et le record du monde, il y a toujours quelque chose à viser. On essaie donc d'être toujours meilleur, de gagner des centièmes ou des dixièmes de seconde supplémentaires n'importe où. 

Si vous pouviez recommencer à zéro et choisir un autre sport, quelles seraient vos préférences ?

Il y a plein d’autres sports que j'aurais aimé pratiquer, mais aucun dans lequel j’aurais pu briller ! Si j'avais dû choisir, j'aurais adoré la gymnastique artistique car elle est très impressionnante. Aux Jeux Olympiques, on repousse les limites de la performance humaine. Dans le sprint, il s'agit de vitesse et de temps et on doit simplement faire preuve de courage et d’agressivité. En gymnastique artistique, il faut le faire de très belle manière, ce que je trouve extraordinaire. Je n’y arriverais pas, je n'ai pas la coordination, l'habileté, la patience et la flexibilité nécessaires, rien de tout cela, mais ce serait cool.

Qu'est-ce que les gens seraient le plus surpris d'apprendre sur votre carrière de sprinteuse professionnelle ? 

Il y a beaucoup de douleur, à la fois physique et émotionnelle. Je pense que les gens le savent déjà, mais qu'ils n’en mesurent pas vraiment l'ampleur. On va toujours jusqu'à la limite de ce que le corps peut supporter. Cela fait partie du travail. Je pense qu'il n’y pas beaucoup de métiers où l’on pousse constamment son corps là où les autres humains ne vont pas, et ce n'est que la base, la partie normale du travail. Si quelqu'un devait se mettre à ma place et vivre réellement mon quotidien, je pense que c’est ce qui le choquerait le plus. 

Dina Asher-Smith wearing the Classic Fusion 29mm © Hublot
Dina Asher-Smith porte la Classic Fusion 29mm © Hublot

Comment supportez-vous la douleur ? 

Je pense qu'au bout d’un certain temps, le cerveau ne réagit plus. C'est l'effet de la discipline. Les gens parlent de la motivation des athlètes mais, pour moi, il ne s’agit pas de motivation : peu importe comment je me sens quand je vais à l'entraînement, j’y vais parce qu’il le faut.

Vous êtes ambassadrice de Hublot depuis longtemps, quelle est l'importance d'un tel partenariat pour vous ? 

C'est important parce que c'est avant tout une histoire de soutien et de famille. Je pratique un sport individuel et de savoir qu’il y a des gens pour me soutenir dans les hauts et les bas, qu'ils sont fiers de mes exploits et de ma personne, cela signifie beaucoup, non seulement pour l’athlète, mais aussi pour la femme que je suis. En outre, j'apprécie ma collaboration avec Hublot parce que les montres sont magnifiques. Hors des pistes, j'aime bien m'habiller et les montres sont très faciles à porter en toutes circonstances. 

Dina Asher-Smith assembling a watch movement © Hublot
Dina Asher-Smith assemble un mouvement de montre dans la manufacture Hublot à Nyon © Hublot

Quel modèle portez-vous ?

La Classic Fusion 29 mm. Je l'adore parce que, comme j’ai des poignets très fins, j'aime tout ce qui est petit. Pendant les Jeux Olympiques, je portais la version bleue, assortie à ma tenue, mais je préfère la verte.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune athlète qui débute ?

Le grand secret de la vie, c'est que personne ne sait vraiment ce qu'il fait, même les gens qui ont l'air d'avoir tout compris. Aussi, quand on fait quelque chose de nouveau, quand on aborde un nouveau sport ou même quand on change de vie, et que l’on a l'impression de ne pas savoir ce que l’on fait, ce n'est pas grave. Il suffit d'explorer, de prendre du plaisir et de voir où la vie nous mène.

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